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Blog - Page 7

  • 14-Juillet: VIVE  LA  RÉPUBLIQUE  FRANÇAISE!

    VIVE  NOUS!

    La fête nationale française, également appelée 14 Juillet, est la fête nationale et un jour férié en France. Le terme peut s'écrire "14-Juillet" avec trait d'union: La majuscule, c’est capital! disent certains lexicologues…

    Elle est instituée par la loi Raspail du 6 juillet 1880 ("La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle"), qui ne mentionne pas quel événement est commémoré: la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, symbole de la fin de la monarchie absolue, ou la Fête de la Fédération de 1790, symbole de l'union de la Nation et premier anniversaire de la prise de la Bastille; tous deux étant des symboles de la Révolution française.

    Un défilé militaire a lieu chaque 14 juillet sur les Champs-Élysées de Paris. Son départ a lieu généralement à 10 heures juste après le passage de la Patrouille de France et la revue des différents corps armés par le président de la République.

    Ces spectacles nocturnes prennent place autour de sites dégagés au sein des villes, comme des esplanades, des parcs ou des cours d'eau. Malgré leur coût parfois élevé, les feux d'artifice sont des spectacles très appréciés de la population. Le feu d'artifice peut être tiré la veille au soir (13 juillet).

    De nombreux bals sont organisés dans le pays, notamment des bals musette ou des bals des pompiers. Souvent, le bal a lieu le 13 juillet, veille de jour férié, ce qui permet d'aller travailler le 15 juillet tôt le matin.

    La promotion dite "du 14 Juillet" est l'une des deux promotions civiles annuelles dans l'Ordre national de la Légion d'honneur. Et comme certains présidents de la république se poussent du col, des tas de pignoufs étrangers y ont droit… ce qui revient à diminuer le courage et l'honneur des militaires et forces de l'ordre tombés pour la France!

    Certaines années, le président de la République accorde une grâce collective à l'occasion de la fête nationale, aux alentours du 14 juillet ce qui permet de "soulager"  les prisons et de remettre des raclures dans la nature.

    Vive la République Française, vive la France!

    VIVE NOUS!

  • Charlatan et cie, chez moi, à Toulouse

    Photo: hôtel d'Assezat, Toulouse, MA ville

    À tour de rôle, chacun décrit son expérience ; le praticien en propose

    alors une "analyse" qu’il termine invariablement par un "merci". Une

    quadragénaire au chignon soigné relate son "voyage" aux autres

    participants: "’étais entre les ailes d’un ange immense, qui s’est

    transformé en aigle. Avec cet aigle, on a fait, je pense, quinze fois le tour

    de la Terre. J’étais épuisée. Nous avons d’abord volé autour d’un désert,

    puis nous sommes allés dans un camp de concentration — il n’y avait

    personne — à part une énorme étoile jaune."

    Le docteur prend la parole et lance au public, d’un ton monocorde et

    affirmé : "Ça vous parle? Vous avez des ancêtres qui ont vécu ça? Ou

    c’était peut-être vous?" La participante à la TCH acquiesce: "Je pense

    que c’est moi dans une vie antérieure".

    L’assistant de Jean-Jacques Charbonier note consciencieusement

    l’échange sur son ordinateur. Comme ce jeune homme aux grands yeux

    clairs l’avait expliqué en début de séance: "Nous enregistrons

    systématiquement les débriefings pour documenter ce qui a été vécu en

    TCH, car certaines annonces faites en séance se confirment par la suite."

    Les témoignages s’enchaînent.

    "On n’a jamais eu d’erreurs en dix ans"

    Une femme, visiblement très émue, raconte ce qu’elle a vu et ressenti :

    "’ai revu mon père, décédé il y a vingt-cinq ans. Il m’attendait au bord

    d’un lac de montagne où il m’emmenait quand j’étais petite fille. J’étais

    incapable d’aller vers lui, je me suis mise à trembler de tout mon corps,

    alors il est venu, m’a tendu la main. Il m’a enveloppée d’un nuage blanc et

    j’ai été apaisée. Il m’a ensuite fait visiter le ciel, j’étais super bien avec lui

    […] Et j’ai vu ma fille, qui, j’espère, n’est pas partie de l’autre côté,

    enceinte, un sourire radieux." Le médecin la questionne : "Elle attend un

    enfant ?" Réponse de l’intéressée : "Pas à ma connaissance."

    Le Dr Charbonier lance, sûr de lui : "Vous pouvez vous y attendre ! On n’a

    jamais eu d’erreurs en dix ans." Précédemment, tout le champ du

    paranormal a été évoqué : des extraterrestres ou spectres, en passant

    par la manifestation d’un développement de pouvoirs énergétiques par

    des fourmillements dans les membres. Selon le conférencier, même un

    rot "peut être la manifestation d’un acte spirituel."

    Depuis le début de l’année, Jean-Jacques Charbonier s’est lancé dans

    un nouveau cycle d’ateliers intitulés "Accès au Monde Invisible par

    l’Hypnose" (AMIH). Cette technique viserait à approfondir l’exploration de

    la conscience et à intégrer de nouvelles approches "sonores et

    vibratoires…

     

    Charbonier était médecin anesthésiste à la clinique St Jean, ici  à Toulouse… Il a constaté que de nombreux patients avaient faits des I.M.E. il a donc commencé à fréquenter tout un tas d'illuminés qui "voit" la vie après la vie, parlent aux morts…

    Il fait des conférences, écrit des bouquins. Il n'est plus médecin (a-t-il été exclu par l'ordre  des médecins???)

    Comme il faut bien vivre, le voici qui donne des séances d'hypnose au nom qu'il a lui-même inventé (113 euros la séance): chapeau l'artiste!

  • Les IA, nos nouvelles confidentes: quels risques pour la santé mentale?

    Image générée par moi par I.A.

    Depuis le lancement, en novembre 2022, de ChatGPT, l’agent conversationnel développé par OpenAI, les intelligences artificielles génératives semblent avoir envahi nos vies. La facilité et le naturel avec lesquels il est possible d’échanger avec ces outils sont tels que certains utilisateurs en font même de véritables confidents. Ce qui n’est pas sans risque pour la santé mentale.

    Les grands modèles de langage, autrement dit les intelligences artificielles " génératives " telles que ChatGPT, Claude et autre Perplexity, répondent à de très nombreux besoins, que ce soit en matière de recherche d’informations, d’aide à la réflexion ou de résolution de tâches variées; ce qui explique l’explosion actuelle de leur utilisation scolaire, universitaire, professionnelle ou de loisir.

    Mais un autre usage de ces IA conversationnelles se diffuse à une vitesse impressionnante, en particulier chez les jeunes: l’équivalent de discussions entre amis, pour passer le temps, questionner ou échanger des idées et surtout se confier comme on le ferait avec un proche. Quels pourraient être les risques liés à ces nouveaux usages?

    UN TERRAIN PROPICE A UNE ADOPTION RAPIDE

    La conversation par écrit avec les intelligences artificielles semble s’être banalisée très rapidement. À noter d’ailleurs que s’il existe des IA utilisant des échanges vocaux, elles semblent cependant moins utilisées que les échanges textuels.

    Il faut dire que nous étions depuis de longues années déjà habitués à échanger par écrit sans voir notre interlocuteur, que ce soit par SMS, par e-mail, par " tchat " ou tout autre type de messagerie. Les IA génératives reproduisant remarquablement bien l’expression verbale des êtres humains, l’illusion de parler à une personne réelle est quasiment immédiate, sans avoir besoin d’un avatar ou d’une quelconque image simulant l’autre.

    Immédiatement disponibles à toute heure du jour et de la nuit, conversant toujours sur un ton aimable, voire bienveillant, entraînées à simuler l’empathie et dotées, si ce n’est d’une "intelligence", en tout cas de connaissances en apparence infinies, les IA sont en quelque sorte des partenaires de dialogue idéales.

    Nous y sommes presque! Nous avons atteint 90% de notre objectif.

    Il n’est dès lors pas étonnant que certains se soient pris au jeu de la relation, et entretiennent des échanges suivis et durables avec ces substituts de confidents ou de "meilleurs amis". Et ce, d’autant plus que ces conversations sont "personnalisées": les IA mémorisent en effet les échanges précédents pour en tenir compte dans leurs réponses futures.

    Certaines plate-formes, comme Character.ai ou Replika, proposent par ailleurs de personnaliser à sa guise l’interlocuteur virtuel (nom, apparence, profil émotionnel, compétences, etc.), initialement pour simuler un jeu de rôle numérique. Une fonctionnalité qui ne peut que renforcer l’effet de proximité, voire d’attachement affectif au personnage ainsi créé.

    Voici à peine plus de dix ans, le réalisateur Spike Jonze tournait le film Her, décrivant la relation amoureuse entre un homme sortant d’une difficile rupture et l’intelligence artificielle sur laquelle s’appuyait le système d’exploitation de son ordinateur. Aujourd’hui, il se pourrait que la réalité ait déjà rejoint la fiction pour certains utilisateurs des IA génératives, qui témoignent avoir entretenu une "romance numérique" avec des agents conversationnels.

    Des pratiques qui pourraient ne pas être sans risque pour l’équilibre mental de certaines personnes, notamment les plus jeunes ou les plus fragiles.

    DES EFFETS SUR LA SANTE MENTALE DONT LA MESURE RESTE A PRENDRE

    Nous constatons aujourd’hui, dans tous les pays (et probablement bien trop tard…), les dégâts que l’explosion de l’usage des écrans a causés sur la santé mentale des jeunes, en particulier du fait des réseaux sociaux.

    Entre autres facteurs, une des hypothèses (encore controversée, mais très crédible) est que la désincarnation des échanges virtuels perturberait le développement affectif des adolescents et favoriserait l’apparition de troubles anxieux et dépressifs.

    Jusqu’à aujourd’hui, pourtant, les échanges menés par l’intermédiaire des réseaux sociaux ou des messageries numériques se font encore a priori principalement avec des êtres humains, même si nous ne côtoyons jamais certains de nos interlocuteurs dans la vie réelle. Quels pourraient être les conséquences, sur l’équilibre mental (émotionnel, cognitif et relationnel) des utilisateurs intensifs, de ces nouveaux modes d’échanges avec des IA dénuées d’existence physique?

    Il est difficile de les imaginer toutes, mais on peut concevoir sans peine que les effets pourraient être particulièrement problématiques chez les personnes les plus fragiles. Or, ce sont précisément celles qui risquent de faire un usage excessif de ces systèmes, comme cela est bien établi avec les réseaux sociaux classiques.

    À la fin de l’année dernière, la mère d’un adolescent de 14 ans qui s’est suicidé a poursuivi les dirigeants de la plate-forme Character.ai, qu’elle tient pour responsables du décès de son fils. Selon elle, son geste aurait été encouragé par l’IA avec laquelle il échangeait.

    En réponse à ce drame, les responsables de la plate-forme ont annoncé avoir implémenté de nouvelles mesures de sécurité. Des précautions autour des propos suicidaires ont été mises en place, avec conseil de consulter en cas de besoin.

    Une rencontre entre des personnes en souffrance et un usage intensif, mal contrôlé, d’IA conversationnelles pourrait par ailleurs conduire à un repli progressif sur soi, du fait de relations exclusives avec le robot, et à une transformation délétère du rapport aux autres, au monde et à soi-même.

    Nous manquons actuellement d’observations scientifiques pour étayer ce risque, mais une étude récente, portant sur plus de 900 participants, montre un lien entre conversations intensives avec un chatbot (vocal) et sentiment de solitude, dépendance émotionnelle accrue et réduction des rapports sociaux réels.

    Certes, ces résultats sont préliminaires. Il paraît toutefois indispensable et urgent d’explorer les effets potentiels de ces nouvelles formes d’interactions pour, si cela s’avérait nécessaire, mettre tout en œuvre afin de limiter les complications possibles de ces usages.

    Autre crainte: que dialoguer avec un "fantôme" et se faire prendre à cette illusion puissent aussi être un facteur déclenchant d’états pseudo-psychotiques (perte de contact avec la réalité ou dépersonnalisation, comme on peut les rencontrer dans la schizophrénie), voire réellement délirants, chez des personnes prédisposées à ces troubles.

    Au-delà de ces risques, intrinsèques à l’emploi de ces technologies par certaines personnes, la question d’éventuelles manipulations des contenus – et donc des utilisateurs – par des individus mal intentionnés se pose également (même si ce n’est pas cela que nous constatons aujourd’hui), tout comme celle de la sécurité des données personnelles et intimes et de leurs potentiels usages détournés.

    IA et interventions thérapeutiques, une autre problématique

    Pour terminer, soulignons que les points évoqués ici ne portent pas sur l’utilisation possible de l’IA à visée réellement thérapeutique, dans le cadre de programmes de psychothérapies automatisés élaborés scientifiquement par des professionnels et strictement encadrés.

    En France, les programmes de ce type ne sont pas encore très utilisés ni optimisés. Outre le fait que le modèle économique de tels outils est difficile à trouver, leur validation est complexe. On peut cependant espérer que, sous de nombreuses conditions garantissant leur qualité et leur sécurité d’usage, ils viendront un jour compléter les moyens dont disposent les thérapeutes pour aider les personnes en souffrance, ou pourront être utilisés comme supports de prévention.

    Le problème est qu’à l’heure actuelle, certaines IA conversationnelles se présentent d’ores et déjà comme des chatbots thérapeutiques, sans que l’on sache vraiment comment elles ont été construites: quels modèles de psychothérapie utilisent-elles? Comment sont-elles surveillées? et évaluées? Si elles devaient s’avérer posséder des failles dans leur conception, leur emploi pourrait constituer un risque majeur pour des personnes fragiles non averties des limites et des dérives possibles de tels systèmes.

    Les plus grandes prudences et vigilance s’imposent donc devant le développement ultra-rapide de ces nouveaux usages du numérique, qui pourraient constituer une véritable bombe à retardement pour la santé mentale…

    Auteur: Antoine Pelissolo - Professeur de psychiatrie, Inserm, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) - membre du Parti socialiste

    The Conversation - CC BY ND