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Société - Page 4

  • Ce que la gentillesse fait réellement à votre cerveau, selon les neurosciences

    Sourires, paroles bienveillantes, écoute attentive: et si ces gestes anodins avaient un réel pouvoir sur notre cerveau?

    Dans les interactions quotidiennes, chacun a le choix: rester neutre, se montrer froid… ou faire preuve d’un peu de chaleur humaine. À première vue, cela semble anodin. Pourtant, selon une étude menée par l’Université SWPS de Varsovie, ces micro-gestes ont des effets neurologiques puissants.

    Ils favorisent la production de liens sociaux, apaisent l’anxiété et stimulent la coopération. Comme l’explique Olga Białobrzeska, psychologue et auteur de l'étude " ceux qui agissent avec amabilité ressentent un sentiment d’appartenance accru et sont moins sujets à la solitude ou à la dépression ".

    DES GESTES SIMPLES, DES EFFETS MESURABLES

    Les chercheurs ont mené deux études. La première a montré que les personnes les plus gentilles ressentaient davantage de satisfaction dans les relations sociales et se montraient plus enclines à coopérer.

    Dans la seconde, des étudiants invités à se montrer chaleureux (sourires, ton doux, écoute active) durant un travail d’équipe ont renforcé leur sentiment d’efficacité collective. À l’inverse, ceux à qui l’on avait demandé de rester neutres ont affiché un moral plus bas.

    LA COOPERATION RENFORCEE PAR LA CHALEUR HUMAINE

    Être gentil, c’est créer les conditions d’une atmosphère propice à l’écoute et au respect mutuel. Cela génère un climat qui favorise la collaboration, et in fine… de meilleures performances.

    La gentillesse ne détourne donc pas de l’efficacité. Au contraire, elle en est souvent le socle silencieux. Cette découverte est d’autant plus précieuse dans les contextes professionnels ou éducatifs où l’on croit encore trop souvent que rigueur rime avec dureté.

    Redonner à la gentillesse toute sa valeur sociale

    Trop souvent perçue comme une faiblesse ou une naïveté, la gentillesse mérite d’être réhabilitée. Elle n’est ni une fuite de conflit ni un excès d’émotion: elle est une force sociale et cérébrale.

    En améliorant la qualité de nos interactions, elle agit comme une colle invisible qui soude les équipes, apaise les tensions et rend les environnements plus humains.

    Isabelle Thibaud

  • L'impact encore trop peu connu du changement climatique sur nos cerveaux

    Le lien entre santé cérébrale et dérèglement climatique a récemment été mis en lumière à travers un mini-documentaire de 16 minutes diffusé le 18 mai et réalisé par FutureNeuro, centre irlandais de recherche sur les sciences cérébrales translationnelles (RCSI) de l'Université de médecine et des sciences de la santé.

    Réalisé en partenariat avec la Ligue internationale contre l'épilepsie (ILAE), le film rappelle que plus de trois milliards de personnes dans le monde souffrent de troubles neurologiques. Or, de récentes recherches établissent un lien entre l'augmentation des températures et une exacerbation des symptômes de certaines maladies neurologiques sensibles aux variations de températures.

    C'est par exemple le cas chez les personnes atteintes du syndrome de Dravet, une forme d'épilepsie grave et rare chez l'enfant, chez qui une hausse soudaine des températures est susceptible de provoquer la survenue plus fréquente de crises, ainsi qu'une altération des fonctions cérébrales.

    "Le cerveau est la clé de notre réponse aux défis de notre environnement et de nombreuses parties du cerveau sont sensibles à la température à laquelle elles doivent travailler. Par conséquent, si le cerveau est déjà affecté par une maladie, il peut être plus vulnérable aux défis posés par les effets du changement climatique. Alors que le changement climatique continue de s'aggraver, il est essentiel que nous soyons attentifs à ses effets sur les personnes atteintes d'affections neurologiques dans le monde entier", souligne dans un communiqué Sanjay Sisodiya, président de la commission sur le changement climatique de l'ILAE.

    Ce professeur en neurologie au Collège universitaire de Londres est également auteur d'une étude parue en 2024 dans la revue The Lancet Neurology, qui démontre que des températures extrêmes (qu'elles soient basses ou élevées) sont susceptibles d'exacerber les troubles liés à 19 maladies neurologiques, dont la démence, l'épilepsie et la migraine.

    Docteurs.com

  • Nomophobie: la nouvelle peur moderne

     dont souffrent 70% d’entre nous

    Image I.A. générée par moi

    Nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir une forme d’angoisse à l’idée de nous passer de notre téléphone portable, un phénomène baptisé " nomophobie ". Cette peur, devenue très courante, éclaire la manière dont nos vies sont aujourd’hui structurées autour du smartphone.

    QU’EST-CE QUE LA NOMOPHOBIE?

    Le terme "nomophobie  vient de l’anglais "no mobile phone phobia" et désigne la peur irrationnelle d’être séparé de son téléphone. Cette phobie moderne toucherait aujourd’hui près de 70,8% de la population mondiale selon une méta-analyse publiée par MDPI, ce qui la place bien devant d’autres peurs connues comme l’arachnophobie.

    En pratique, la nomophobie témoigne d’une forme de dépendance aux outils numériques qui rythment notre quotidien, des communications personnelles à l’accès à l’information et au divertissement.

    LES SYMPTOMES DE LA NOMOPHOBIE

    La nomophobie ne se limite pas à une simple anxiété diffuse:

        Inquiétude, agitation ou stress à l’idée d’être séparé de son téléphone

        Réactions physiques chez les personnes les plus dépendantes: tremblements, démangeaisons, voire panique

        Sentiment de manquer quelque chose d’important ou de perdre le lien avec ses proches

        Le docteur en neurosciences Thibaud Dumas préfère d’ailleurs parler d’" anxiété liée à l’éloignement du téléphone", insistant sur l’ancrage de ce phénomène dans nos habitudes modernes.

    POURQUOI SOMMES-NOUS SI ATTACHES A NOTRE SMARTPHONE?

    Le smartphone regroupe aujourd’hui l’essentiel de notre vie quotidienne : contacts, activités sociales, informations, loisirs, travail. S’en séparer, c’est se priver d’une partie de ses habitudes ou se sentir déconnecté de l’essentiel. D’après Thibaud Dumas, la banalisation de cette dépendance s’explique par la centralisation de nombreux aspects de notre existence autour d’un seul objet, ce qui rend difficile tout "sevrage" soudain.

    COMMENT SORTIR DU PIEGE DE LA NOMOPHOBIE?

    Heureusement, il est possible de réduire cette dépendance progressivement :

        Évaluer son taux de dépendance : Prendre conscience de ses habitudes et des situations où l’on saisit son téléphone sans raison précise.

        Réduire progressivement le temps d’écran : Diminuer chaque semaine de dix minutes le temps passé sur les réseaux sociaux ou devant son téléphone, jusqu’à retrouver un équilibre.

        Changer ses habitudes : Poser le téléphone hors de portée lors des repas, ne consulter ses mails qu’à des moments précis de la journée.

        Garder le contrôle : Se demander si l’on utilise son téléphone pour une raison précise et si l’objectif initial a été atteint ou non.

        Le but, rappelle Thibaud Dumas, est de replacer le téléphone à la place d’outil et non d’objet central de notre vie.

    La nomophobie, loin d’être anodine, illustre ainsi à quel point le numérique façonne nos rythmes et nos émotions. Adopter des gestes simples pour se détacher en douceur du smartphone peut aider à retrouver une forme de liberté et à rééquilibrer notre rapport à la technologie.

    Fabienne Ba.