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actualité

  • Bon à savoir: le bon foie gras français

    Depuis octobre 2023 l’obligation vaccinale contre la grippe aviaire imposée aux éleveurs de plus de 250 canards leur laisse le choix entre deux vaccins, mais aucune disposition ne les oblige à indiquer lequel a été utilisé.

    Or, entre les deux vaccins disponibles, si le vaccin VOLVAC à technologie classique ne semble pas poser de problème, le vaccin CEVA s’appuie sur la technologie de l’ARN messager, qui a fait couler beaucoup d’encre avec la vaccination anti-covid dont les conséquences pour l’humain peuvent être délétères.

     

    https://ripostelaique.com/et-si-les-injections-arn-messager-etaient-la-cause-de-lexplosion-des-cancers.html

     

    D’autant que le vaccin CEVA est à ARN messager auto-amplifiant, ce qui veut dire que l’ARN se réplique chez le volatile, multipliant ainsi la production de protéines virales pour renforcer la réponse immunitaire.

    Mais selon le scientifique Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire et directeur de recherche au CNRS, « cette capacité d’auto-amplification soulève de nombreuses questions. Les effets à moyen et long terme ne sont pas encore connus, ni sur les animaux… ni sur les consommateurs qui mangent leur viande. Et c’est bien cette incertitude qui devrait, à elle seule, inciter à la prudence. »

    D’autant plus que la notice du vaccin mentionne des risques graves en cas d’injection accidentelle sur celui qui administre cette vaccination, à cause des huiles et nanoparticules ferriques contenues dans le vaccin.

    Ainsi une injection, même minime, peut provoquer un œdème intense, une nécrose ischémique, voire la perte d’un doigt sans intervention chirurgicale rapide, ce qui interroge donc sur la sécurité du vaccin et sa dangerosité pour les canards et les consommateurs.

     

    https://www.anses.fr/system/files/90053_ATU_M_11_09_25_ANNEXE.pdf

     

    Ma laborieuse recherche d’éleveurs soucieux de la sécurité et de la santé de leurs canards et de leurs clients m’a conduit chez ce rare producteur landais, la ferme Uhartia, affaire familiale créée en 1979 qui affiche sa déontologie vaccinale sur son site, avec l’administration pour ses canards du vaccin Volvac, inactivé sous-unitaire non ARNm.

    https://www.anses.fr/fr/system/files/90055_ATU_M_ANNEXE.pdf

     

    EXTRAIT

    Compte tenu d’une situation sanitaire nécessitant une vaccination en urgence, la présente autorisation

    temporaire d’utilisation (ATU) a été attribuée en prenant en compte une balance bénéfice risque jugée

    positive du vaccin au vu des éléments fournis avec néanmoins un niveau de preuve limité concernant

    les mentions des informations disponibles ci-après.

    ANNEXE DE LA DECISION D’AUTORISATION TEMPORAIRE

    D’UTILISATION

    INFORMATIONS DISPONIBLES SUR LE MEDICAMENT VETERINAIRE

    Date de validité de l’Autorisation Temporaire d’Utilisation : 25/03/2027

    ATU n° 90055

    Mises en garde particulières

    Vacciner uniquement les animaux en bonne santé.

    La présence d’anticorps d’origine maternel peut avoir un impact sur l’efficacité du vaccin.

    Précautions particulières d’emploi

    Précautions particulières pour une utilisation sûre chez les espèces cibles :

    Aucune, si le vaccin est utilisé comme recommandé.

    Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le médicament vétérinaire aux

    animaux :

    Pour l’utilisateur :

    Ce médicament vétérinaire contient de l’huile minérale. L’(auto-)injection accidentelle peut provoquer

    de fortes douleurs et un gonflement, notamment en cas d’(auto-)injection dans une articulation ou un

    doigt de la main, et, dans de rares cas, conduire à la perte de ce doigt si un examen médical n’est pas

    effectué rapidement.

    En cas d’(auto-)injection accidentelle, même en quantité minime, demander immédiatement conseil à

    un médecin et montrez-lui la notice.

    Si la douleur persiste au-delà de 12 heures à compter de l’examen médical, consulter à nouveau le

    médecin.

    Pour le médecin :

    Ce médicament vétérinaire contient de l’huile minérale. Même une faible quantité de ce produit (auto-)

    injectée accidentellement peut provoquer un œdème intense susceptible d’entraîner, par exemple, une

    nécrose ischémique voire la perte d’un doigt. Il est impératif de recourir immédiatement à des soins

    chirurgicaux dispensés par un spécialiste. Une incision et une irrigation rapides de la zone injectée

    peuvent s’avérer nécessaires, notamment si les tissus mous ou le tendon d’un doigt sont touchés.

    Effets indésirables

    Aucun.

    Il est important de notifier les effets indésirables. La notification permet un suivi continu de l’innocuité

    d’un médicament vétérinaire. Les notifications doivent être envoyées, de préférence par l’intermédiaire

    d’un vétérinaire, soit au titulaire de l’autorisation de mise sur le marché, soit à l’autorité nationale

    compétente par l’intermédiaire du système national de notification. Voir également la dernière rubrique

    de la notice pour les coordonnées respectives.

    Utilisation en cas de gestation, de lactation ou de ponte

    L’innocuité du médicament vétérinaire n’a pas été établie pendant la ponte.

    Interactions médicamenteuses et autres formes d’interactions

    Aucune information n’est disponible concernant l’innocuité et l’efficacité de ce vaccin lorsqu’il est utilisé

    avec un autre médicament vétérinaire. Par conséquent, la décision d’utiliser ce vaccin avant ou après

    un autre médicament vétérinaire doit être prise au cas par cas

  • 11 NOVEMBRE 1918: Vive l'armée Française

    Le choix du Soldat inconnu de 14-18

    Le 10 novembre 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, un jeune soldat français nommé Auguste Thin, âgé de 21 ans, appartenant au 132ᵉ régiment d’infanterie, fut désigné pour accomplir un geste hautement symbolique: choisir le cercueil du Soldat inconnu qui reposerait sous l’Arc de Triomphe à Paris.

    HUIT CERCUEILS AVAIENT ETE RASSEMBLES DANS LA CITADELLE DE VERDUN.

    Chacun contenait le corps d’un soldat français non identifié, tombé sur un des grands champs de bataille de la guerre: la Somme, l’Aisne, la Marne, la Meuse, l’Artois, la Flandre, la Champagne et la Lorraine. Ces huit régions représentaient toutes les armées françaises du front.

    Auguste Thin, fils d’un combattant mort pour la France, fut choisi pour représenter tous les anciens combattants. En entrant dans la crypte, il déposa un bouquet de fleurs sur l’un des cercueils — le sixième en partant de la droite — en disant simplement :

    "Le soldat que je désigne est le Soldat inconnu".

    Ce cercueil devint celui du Soldat inconnu de la Grande Guerre, représentant tous les soldats morts pour la France sans sépulture ni nom.

    Le 11 novembre 1920, il fut transporté à Paris et placé sous l’Arc de Triomphe, où brûle depuis 1923 la flamme du Souvenir.

     

    JOURNAL D’AUGUSTE THIN — VERDUN, 10 NOVEMBRE 1920

    Aujourd’hui, on m’a confié une mission que je n’oublierai jamais.

    Je m’appelle Auguste Thin, soldat du 132ᵉ régiment d’infanterie. J’ai vingt et un ans, et je porte encore au cœur les cicatrices de la guerre. Mon père est tombé au combat, comme tant d’autres.

    Moi, j’ai eu la chance d’en revenir… et aujourd’hui, je représente tous mes camarades de l’armée française.

    Dans la citadelle de Verdun, huit cercueils sont alignés. Chacun contient un soldat inconnu, tombé pour la France sur un champ de bataille différent: la Marne, la Somme, l’Aisne, l’Artois, la Champagne, la Meuse, la Flandre et la Lorraine. Huit destins anonymes, huit frères d’armes dont on ne saura jamais le nom.

    Le ministre m’a remis un bouquet de fleurs. Il m’a dit:

    "Choisissez celui qui reposera sous l’Arc de Triomphe".

    Je suis resté un instant immobile. Devant moi, ces cercueils semblaient dormir dans un même silence. Comment choisir entre eux? Chacun d’eux a versé son sang pour la patrie.

    Alors j’ai pensé à mon père, au 6ᵉ corps d’armée auquel j’appartiens. J’ai compté: un, deux, trois, quatre, cinq… le sixième cercueil.

    Je me suis arrêté.

    J’ai déposé doucement les fleurs sur le bois clair, en murmurant :

    " VOILA, C’EST TOI".

    Ce soldat, je ne sais ni son nom, ni son grade, ni son visage. Mais je sais qu’il représente tous ceux qui dorment encore sous la terre de France. Demain, il partira pour Paris, sous l’Arc de Triomphe, pour veiller sur eux tous, pour veiller sur nous.

    Et moi, Auguste Thin, simple soldat, j’aurai eu l’honneur de le choisir.

  • 31 octobre: HALLOWEEN

    LOUP GAROU

    Les horribles symptômes de la rage ont inspiré les loups-garous, vampires et autres monstres

    Auteur: Jessica Wang - Associate Professor of U.S. History, University of British Columbia

    The Conversation - CC BY ND

    En 1855, le Brooklyn Daily Eagle rapportait le meurtre horrible d’une épouse par son nouveau mari. L’histoire se passait dans la campagne française, où les parents de la femme avaient d’abord empêché les fiançailles du couple "en raison de l’étrangeté de la conduite parfois observée chez le jeune homme", alors qu’il "était par ailleurs un très bon parti".

    Les parents ont finalement consenti et le mariage a eu lieu. Peu de temps après que les jeunes mariés se soient retirés pour consommer leur lien, des "cris de peur" sont venus de leurs quartiers. Les gens ont vite accouru et trouver "la pauvre fille… dans les souffrances de la mort – sa poitrine déchirée et lacérée de la manière la plus horrible, et le misérable mari dans un accès de folie débridée et couvert de sang, ayant en fait dévoré une partie du sein de la malheureuse fille".

    La mariée est morte peu de temps après. Son mari, après "une résistance des plus violentes", est également décédé.

    Qu’est-ce qui a pu causer cette horrible histoire? On se souvient alors, en réponse à des questions posées par un médecin, que le marié avait déjà été "mordu par un chien étranger". Le passage de la folie du chien à l’homme semblait être la seule raison possible de la tournure effroyable des événements.

    Le Brooklyn Daily Eagle a décrit l’épisode comme "un triste et pénible cas d’hydrophobie", ou, dans le langage d’aujourd’hui, de rage.

    Mais le récit se lisait comme une histoire d’horreur gothique. C’était essentiellement un récit de loup-garou : la morsure du chien fou a provoqué une métamorphose hideuse, qui a transformé sa victime humaine en un monstre infâme dont les pulsions sexuelles vicieuses ont conduit à une violence obscène.

    Mon nouveau livre, Mad Dogs and Other New Yorkers : Rabies, Medicine, and Society in an American Metropolis, 1840-1920, (La rage, la médecine et la société dans une métropole américaine, 1840-1920) explore les significations cachées derrière les récits sur la rage. Des variantes de l’histoire du marié enragé ont été racontées encore et encore dans les journaux de langue anglaise en Amérique du Nord depuis au moins le début du XVIIIe siècle, et elles ont continué aussi tard que dans les années 1890.

    Le récit du Eagle est essentiellement un conte populaire sur les chiens enragés et la mince ligne de démarcation entre l’humain et l’animal. La rage a engendré une peur viscérale car il s’agissait d’une maladie qui semblait capable de transformer les gens en bêtes enragées.

    UNE MALADIE TERRIFIANTE ET MORTELLE

    L’historien Eugen Weber a un jour observé que les paysans français du XIXe siècle craignaient "surtout les loups, les chiens fous et le feu". La folie canine – ou la maladie que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de rage – a alimenté les cauchemars pendant des siècles.

    D’autres maladies infectieuses – comme le choléra, la typhoïde et la diphtérie – ont tué beaucoup plus de gens au 19e et au début du XXe siècle. Le cri de « chien fou » suscitait néanmoins un sentiment immédiat de terreur, car une simple morsure de chien pouvait signifier une longue épreuve suivie d’une mort certaine.

    La médecine moderne sait que la rage est causée par un virus. Une fois qu’il pénètre dans le corps, il atteint le cerveau par le système nerveux. Le délai typique de plusieurs semaines ou mois entre l’exposition initiale et l’apparition des symptômes signifie que la rage n’est plus une sentence de mort si un patient reçoit rapidement des injections d’anticorps immunitaires et un vaccin, afin de renforcer son immunité après avoir rencontré un animal suspect. Bien qu’il soit rare que des gens meurent de la rage en Amérique du Nord, la maladie tue encore des dizaines de milliers de personnes dans le monde chaque année.

    Selon des sources du XIXᵉ siècle, après une période d’incubation de quatre à 12 semaines, les symptômes peuvent commencer par un vague sentiment d’agitation. Ils progressent ensuite vers des épisodes spasmodiques caractéristiques de la rage, de l’insomnie, de l’excitation, de la fébrilité, un pouls rapide, de la bave et une respiration laborieuse. Il n’est pas rare que les victimes aient des hallucinations ou présentent d’autres troubles mentaux.

    Les efforts visant à atténuer les accès de violence par la drogue ont souvent échoué, et les médecins n’ont pu faire autre chose que d’observer puis de témoigner. La maladie suit son cours inévitablement fatal, généralement sur une période de deux à quatre jours. Aujourd’hui encore, la rage reste essentiellement incurable dès l’apparition des signes cliniques.

    Il y a des siècles, la perte de contrôle corporel et de rationalité déclenchée par la rage semblait être une attaque contre l’humanité fondamentale des victimes. D’une véritable maladie redoutée transmise par les animaux sont apparues des visions épineuses de forces surnaturelles qui ont transféré les pouvoirs des animaux malveillants et transformé les gens en monstres.

    DES MORSURES QUI TRANSFORMENT L’HUMAIN EN ANIMAL

    Les récits américains du XIXe siècle n’ont jamais invoqué directement le surnaturel. Mais la description des symptômes indiquait des hypothèses tacites sur la façon dont la maladie transmettait l’essence de l’animal infecté à l’être humain souffrant.

    Les journaux décrivaient souvent ceux qui ont contracté la rage par des morsures de chien comme aboyant et grognant comme des chiens, tandis que les victimes de morsures de chat se grattaient et crachaient. Les hallucinations, les spasmes respiratoires et les convulsions incontrôlables découlaient de l’empreinte maléfique de l’animal enragé.

    Les mesures préventives traditionnelles ont également montré comment les Nord-Américains ont discrètement supposé une frontière floue entre l’humanité et l’animalité. Les remèdes populaires soutenaient que les victimes de morsures de chien pouvaient se protéger de la rage en tuant le chien qui les avait déjà mordues, en appliquant les poils du chien incriminé sur la blessure ou en lui coupant la queue.

    De telles mesures préventives impliquaient la nécessité de couper un lien invisible et surnaturel entre un animal dangereux et sa proie humaine.

    Parfois, la maladie a laissé des traces étranges. Lorsqu’un habitant de Brooklyn est mort de la rage en 1886, le New York Herald a signalé une terrifiante apparition : quelques minutes après le dernier souffle de l’homme, « l’anneau bleuâtre sur sa main – la marque de la morsure mortelle du Terre-Neuve… a disparu. » Seule la mort a brisé l’emprise pernicieuse du chien fou.

    LES RACINES DES VAMPIRES CHEZ LES CHIENS ENRAGES

    Il est possible qu’en plus des loups-garous, les histoires de vampires aient aussi pour origine la rage.

    Le médecin Juan Gómez-Alonso a souligné le lien entre le vampirisme et la rage dans les symptômes capillaires de la maladie – les sons déformés, les apparences faciales exagérées, l’agitation et parfois les comportements sauvages et agressifs qui faisaient paraître les personnes atteintes plus monstrueuses que les humains.

    De plus, dans différentes traditions folkloriques d’Europe de l’Est, les vampires ne se sont pas transformés en chauves-souris, mais en loups ou en chiens, les vecteurs clés de la rage.

    Alors que des loups-garous, des vampires et d’autres monstres descendent dans la rue pour l’Halloween, rappelez-vous que derrière le rituel annuel de la cueillette de bonbons et de déguisements, se cachent les recoins les plus sombres de l’imagination. Ici, les animaux, la maladie et la peur s’entremêlent, et les monstres se matérialisent dans ce subtil point de croisement entre l’animalité et l’humanité.

    Jessica Wang