Sourires, paroles bienveillantes, écoute attentive: et si ces gestes anodins avaient un réel pouvoir sur notre cerveau?
Dans les interactions quotidiennes, chacun a le choix: rester neutre, se montrer froid… ou faire preuve d’un peu de chaleur humaine. À première vue, cela semble anodin. Pourtant, selon une étude menée par l’Université SWPS de Varsovie, ces micro-gestes ont des effets neurologiques puissants.
Ils favorisent la production de liens sociaux, apaisent l’anxiété et stimulent la coopération. Comme l’explique Olga Białobrzeska, psychologue et auteur de l'étude " ceux qui agissent avec amabilité ressentent un sentiment d’appartenance accru et sont moins sujets à la solitude ou à la dépression ".
DES GESTES SIMPLES, DES EFFETS MESURABLES
Les chercheurs ont mené deux études. La première a montré que les personnes les plus gentilles ressentaient davantage de satisfaction dans les relations sociales et se montraient plus enclines à coopérer.
Dans la seconde, des étudiants invités à se montrer chaleureux (sourires, ton doux, écoute active) durant un travail d’équipe ont renforcé leur sentiment d’efficacité collective. À l’inverse, ceux à qui l’on avait demandé de rester neutres ont affiché un moral plus bas.
LA COOPERATION RENFORCEE PAR LA CHALEUR HUMAINE
Être gentil, c’est créer les conditions d’une atmosphère propice à l’écoute et au respect mutuel. Cela génère un climat qui favorise la collaboration, et in fine… de meilleures performances.
La gentillesse ne détourne donc pas de l’efficacité. Au contraire, elle en est souvent le socle silencieux. Cette découverte est d’autant plus précieuse dans les contextes professionnels ou éducatifs où l’on croit encore trop souvent que rigueur rime avec dureté.
Redonner à la gentillesse toute sa valeur sociale
Trop souvent perçue comme une faiblesse ou une naïveté, la gentillesse mérite d’être réhabilitée. Elle n’est ni une fuite de conflit ni un excès d’émotion: elle est une force sociale et cérébrale.
En améliorant la qualité de nos interactions, elle agit comme une colle invisible qui soude les équipes, apaise les tensions et rend les environnements plus humains.
Isabelle Thibaud