par les plate-forme numériques
Alors que le scandale de Facebook et Cambridge Analytica continue d'alimenter l'actualité, la mise en lumière des techniques d'influences numériques n'est pas ou peu abordée. Elles conditionnent pourtant l'économie de la donnée au cœur du modèle des entreprises de plateformes numériques. Gratifications cognitives, brouillage des repères sensoriels, suppression des efforts cognitifs et autres syndromes de manques ou de récompenses: comment nos cerveaux sont-ils influencés par les plate-formes numériques?
Dès 2016, Facebook avait été dénoncé pour ses expériences d'influence de ses utilisateurs: la contagion émotionnelle de masse par les modifications de flux de news avait été testée sur 670 000 utilisateurs anglophones du réseau social, avec succès.
Fin 2017, d'anciens responsables de Facebook dénonçaient les "dangers" du réseau social, ses effets néfastes:
"Sean Parker, l'ancien président du groupe qui possède encore des parts dans l'entreprise, dénonçait un réseau social qui "exploite la vulnérabilité de l'humain et sa psychologie". Quant à Justin Rosenstein, le créateur du bouton "J'aime " qu'il décrit comme de "vives frémissements de pseudo-plaisir", il dit avoir drastiquement limité son utilisation du réseau".
L'utilisation massive des plate-forme via des smartphones est devenue la règle et commence à poser de nombreux problèmes: troubles du sommeil, de la concentration, lien social altéré, comportements obsessionnels, manques, insatisfactions, compulsions, et autres modifications émotionnelles en sont les principaux. En France, sortir avec son smartphone est devenu aussi naturel et indispensable que de sortir habillé, avec l'angoisse perpétuelle de ne pas pouvoir le consulter".