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Société - Page 14

  • Nous émettons TOUS une faible lueur qui s’éteint au moment de notre mort,

    révèle une étude

    Les systèmes biologiques, y compris les humains, émettent une faible lumière qui s’éteint instantanément après la mort, selon une récente étude. Appelée "émission de photons ultra-faibles", cet étrange phénomène se produit sans aucune excitation externe et se manifeste différemment chez les plantes et les animaux. Ce phénomène pourrait être exploité pour développer des techniques de bio-imagerie non invasives.

    Les émissions de photons ultra-faibles (EPU) ou émissions de biophotons sont des émissions spontanées de très légères lueurs se produisant chez tous les systèmes biologiques, tels que les cultures cellulaires, les bactéries, les plantes, les animaux, les humains, etc.

    Détectées pour la première fois chez les plantes, elles sont si ténues qu’elles sont invisibles à l’œil nu, en étant notamment comprises dans la gamme spectrale entre 200 et 1000 nanomètres. À ne pas confondre avec la bioluminescence, qui, elle, est de forte intensité et bien visible à l’œil nu.

    Cependant, malgré des décennies de recherche, les origines ainsi que la fonction biologique des EPU sont en grande partie méconnues. Des études ont montré que les espèces réactives de l’oxygène (ERO) jouent un rôle essentiel dans la production d’EPU. Les ERO sont produits par les organismes biologiques exposés à des facteurs de stress, tels que les toxines environnementales, les agents pathogènes, etc. La production excessive d’ERO provoque un stress oxydatif nocif pour les cellules et induit, à son tour, un processus d’excitation et de transfert d’électrons conduisant aux EPU.

     

    Si les EPU ont été étudiées chez les systèmes vivants dans des conditions physiologiques et pathologiques, leur impact sur la mortalité n’a jusqu’à présent pas été étudié. D’autre part, bien que l’influence de certains facteurs de stress tels que les variations de température et les blessures ait été explorée, ces interactions ont été rarement imagées.

    En utilisant des techniques d’imagerie de pointe, des chercheurs de l’Université de Calgary, au Canada, ont pour la première fois mis en évidence des différences notables entre les EPU chez les organismes vivants et ceux morts.

    "Nous rapportons ici des expériences qui illustrent la capacité de nouveaux systèmes d’imagerie à détecter des variations d’EPU dans un ensemble de scénarios physiologiquement importants ", indiquent-ils dans leur étude publiée dans Journal of Physical Chemistry Letters. Ces résultats renforcent l’hypothèse selon laquelle le phénomène constitue un indicateur de vitalité clé.

    DES DIFFERENCES NOTABLES ENTRE LES ANIMAUX VIVANTS ET MORTS

    Pour effectuer leurs expériences, l’équipe de la nouvelle étude a conçu des enceintes obscurcissantes éliminant toutes interférences lumineuses extérieures. Ils y ont ensuite placé une caméra EMCCD (à couplage de charge multiplicateur d’électrons) pour enregistrer les EPU des plantes (Heptapleurum arboricola) et une caméra CCD (à couplage de charge) dotée d’un système d’imagerie in vivo pour observer les souris.

    "Nous utilisons des caméras EMCCD et CCD pour capturer des photons uniques de longueur d’onde visible avec un faible bruit et des rendements quantiques supérieurs à 90%", expliquent les chercheurs dans leur document.

    Les EPU des plantes ont été évaluées après qu’elles ont été taillées. Dans un second temps, les chercheurs ont exposé les végétaux à une gamme de produits chimiques, tels que la benzocaïne, un anesthésique local courant.

    "Bien que quelques études aient exploré l’impact du stress et des blessures chez les plantes, les effets de produits chimiques tels que les anesthésiques sur les blessures n’ont pas été étudiés auparavant", indiquent les experts. Quant aux souris, les émissions de biophotons ont été directement comparées entre les animaux vivants et morts.

    Résultat: bien que leurs températures corporelles étaient similaires (maintenues à 37°C), les souris vivantes présentaient des EPU nettement plus importantes que celles euthanasiées. Les émissions de ces dernières étaient même presque nulles, du moins sur la base de la gamme spectrale pouvant être détectée par les dispositifs expérimentaux.

    En revanche, les blessures ainsi que l’augmentation de la température provoquaient des EPU plus importantes chez les plantes. Les parties blessées suite au taillage étaient nettement plus lumineuses que celles intactes et l’intensité de l’EPU augmentait à mesure que le processus de cicatrisation était entamé.

    Les traitements chimiques ont également modifié les caractéristiques des EPU chez les plantes. En particulier, l’application de la benzocaïne sur les blessures a augmenté encore plus les émissions. Ce composé a provoqué l’émission de biophotons la plus élevée parmi ceux testés.

    CES OBSERVATIONS OUVRENT DES PISTES D’EXPLORATION POUR DES APPLICATIONS EN DIAGNOSTIC ET RECHERCHE MEDICALE.

    Selon les chercheurs, le suivi de la réponse EPU aux facteurs de stress pourrait constituer un puissant outil non invasif à cet effet.

    "L’imagerie EPU offre la possibilité d’une imagerie non invasive et sans marquage de la vitalité des animaux et des réponses des plantes au stress", concluent-ils.

    Source: Journal of Physical Chemistry Letters

  • Les razzias sarrasines dans le sud de la France ont duré plus de mille ans

     

    http://saga-mandarine.hautetfort.com/archive/2025/05/22/les-razzias-sarrasines-dans-le-sud-de-la-france-ont-dure-plu-6548906.html

  • Le QI mondial en baisse

    un phénomène confirmé par de récentes études

    Le déclin du quotient intellectuel (QI) à l’échelle mondiale est une réalité désormais bien documentée par de nombreuses études. Ce phénomène retient de plus en plus l’attention des chercheurs. Récemment, de nouvelles analyses comparatives menées auprès des adolescents et des jeunes adultes ont mis en évidence une tendance alarmante: une capacité d’attention en recul et une diminution de l’esprit critique.

    Devenons-nous réellement moins intelligents, ou cette évolution est-elle le reflet d’autres facteurs? La question hante les chercheurs depuis des décennies. En 2018, les économistes norvégiens Bernt Bratsberg et Ole Rogeberg ont mis en évidence une baisse progressive du QI en analysant 730 000 tests réalisés en Norvège. Leur étude, publiée dans la revue PNAS, révélait un déclin annuel de 0,33 point.

    Plus récemment, en 2023, une méta-analyse portant sur les scores de QI de 300 000 individus issus de 72 pays entre 1948 et 2020 a apporté une nouvelle vue globale sur cette évolution. Entre 1948 et 1985, le quotient intellectuel augmentait en moyenne de 2,4 points par décennie. Mais la tendance s’est inversée à partir de 1986, avec une baisse estimée à 1,8 point par décennie.

    Le paysage musical semble également refléter cette évolution. Une étude autrichienne publiée en avril 2024 a montré que les paroles des chansons sont devenues plus simples et répétitives. L’analyse de près de 12000 morceaux, issus de divers genres musicaux et publiés entre 1980 et 2020, met en évidence un appauvrissement du vocabulaire et des structures textuelles.

    UNE GENERATION PARTICULIEREMENT AFFECTEE

    Les dernières données relayées par le Financial Times confirment que les jeunes générations sont en première ligne face à cette tendance. L’étude " Monitoring the Future " de l’Université du Michigan a documenté les difficultés de concentration des jeunes Américains de 18 ans, tandis que le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) a évalué la baisse des compétences d’apprentissage des adolescents de 15 ans à travers le monde.

    Les résultats indiquent une baisse de l’attention et une diminution de l’esprit critique chez la génération actuelle. La pandémie de COVID-19, en perturbant les systèmes éducatifs, a exacerbé le phénomène, mais les chercheurs rappellent que ces signes avant-coureurs etaient déjà visibles dès le milieu des années 2010.

    AU-DELA DE LA PANDEMIE, D’AUTRES CAUSES IDENTIFIEES

    Si la crise sanitaire a joué un rôle aggravant, elle n’est pas l’unique responsable de cette évolution. La diminution du temps consacré à la lecture est également un facteur clé. En 2022, le National Endowment for the Arts rapportait que seulement 37,6 % des Américains avaient lu un roman ou une nouvelle au cours de l’année écoulée, contre 41,5 % en 2017. Une tendance à la baisse qui se confirme sur le long terme, ce chiffre étant de 45,2 % en 2012.

    L’omniprésence des écrans et la transformation des modes d’accès à l’information figurent aussi parmi les explications avancées par les chercheurs. De nombreuses études ont déjà démontré que le temps d’exposition aux écrans nuit au développement du langage chez les enfants et altère les capacités de concentration et de mémorisation chez les jeunes adultes.

    À cela s’ajoute l’essor de l’intelligence artificielle, qui, en automatisant de plus en plus de tâches cognitives, favorise un phénomène préoccupant: la paresse intellectuelle.

    Si la communauté scientifique s’accorde sur le constat d’une baisse du QI mondial, elle souligne également la complexité des causes sous-jacentes. Le Financial Times rappelle qu’il n’existe aucune preuve d’un " dommage irréversible " infligé à l’intelligence humaine. Mais cette tendance soulève des interrogations sur l’évolution des capacités cognitives des générations futures.

    Kareen Fontaine & J. Paiano·Trust My Science