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Psychologie - Page 9

  • Qu’est-ce que la cognition?

    Comment l’esprit prend-il des décisions? Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous apprenons? Comprendre ce qui se cache derrière le mot cognition aide à répondre à ces questions, à affronter des enjeux de santé publique et à interroger les limites de notre humanité à l’heure où se développe l’intelligence artificielle.

    Quand on parle de cognition, on évoque souvent des domaines complexes comme la psychologie, les neurosciences, voire l’intelligence artificielle. Mais qu’est-ce que la cognition, au juste?

    Dit simplement, c’est ce qui se passe dans notre tête quand on comprend, qu’on apprend, qu’on prend une décision. C’est une sorte de" laboratoire intérieur" où chaque pensée, souvenir ou perception s’élabore. En d’autres termes, c’est l’ensemble des mécanismes qui nous permettent de traiter l’information autour de nous.

    Le terme cognition vient du latin" cognitio", signifiant" connaissance". D’abord employé en philosophie pour parler des mécanismes de la pensée humaine, il a été repris au XXe siècle par les psychologues pour explorer les fonctions cognitives du cerveau, et finalement par les neurosciences, qui cherchent aujourd’hui à" cartographier" ce laboratoire intérieur, région par région.

    À l’heure où l’intelligence artificielle cherche à imiter nos capacités mentales, comprendre la cognition humaine est essentiel. Que signifie" penser"? Comment l’esprit prend-il des décisions? Et comment l’apprentissage s’effectue-t-il, qu’il soit humain ou artificiel?

    LES ENJEUX DERRIERE LA COGNITION AUJOURD’HUI

    La cognition est au cœur de notre quotidien: lorsque nous lisons un livre, notre cerveau utilise des processus cognitifs pour décoder les lettres, donner un sens aux mots et comprendre des idées abstraites. Derrière le volant, notre attention, notre mémoire et notre coordination fonctionnent ensemble pour prendre des décisions en quelques secondes.

    Notre cognition nous permet ainsi d’accomplir des tâches simples et complexes, souvent sans que nous en soyons conscients.

    Dans le domaine de l’éducation, des chercheurs comme Stanislas Dehaene (auteur de La Bosse des maths ou Apprendre à lire: des sciences cognitives à la salle de classe), ont montré que certaines stratégies cognitives sont plus efficaces que d’autres pour apprendre. Savoir que l’attention fonctionne par cycles et que la répétition espacée consolide mieux les souvenirs peut aider à repenser la façon dont on enseigne.

    Les neurosciences et la psychologie cognitive s’intéressent aussi à la prise de décision, un autre aspect fondamental de la cognition. Des chercheurs comme Daniel Kahneman (auteur de Thinking, Fast and Slow) ont montré que notre cerveau utilise des raccourcis mentaux, appelés biais cognitifs, pour traiter l’information rapidement.

    Bien que ces biais soient parfois utiles, ils peuvent aussi mener à des erreurs, en renforçant par exemple des préjugés ou en nous poussant à privilégier des solutions rapides mais imparfaites. Ce champ d’études aide ainsi à comprendre comment nos jugements peuvent parfois être manipulés ou pourquoi nous agissons parfois contre notre propre intérêt.

    COGNITION: DES DÉFIS POUR L’AVENIR

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  • Comment parler à un alien?

    Imaginez: un appareil étrange atterrit et des extra-terrestres apparaissent. Le bureau des affaires spatiales de l’ONU est en effervescence: des spécialistes de physique, chimie, biologie, communication humaine et animale sont dépêchés sur les lieux. Parmi eux se trouve peut-être un ou une linguiste, pour l’instauration d’un premier contact. Mais comment poser une question – même simple – à des extra-terrestres?

    Par quoi commencer? Comment ne pas commettre d’impair? En attendant que la situation se présente, de nombreux auteurs de science-fiction anticipent et explorent de multiples possibilités, portées parfois à l’écran comme dans le cas de Premier Contact de Denis Villeneuve (2016), film tiré du roman court L’Histoire de ta vie de Ted Chiang (1998). Voyons ce qu’une approche linguistique peut en dire.

    LA BARRIERE DE LA LANGUE

    Comment fait-on lorsque l’on se retrouve face à une personne qui parle une langue dont on ne connaît pas un seul mot? Le premier réflexe, c’est d’identifier une langue que chacun connaît, même mal – l’anglais ou l’espagnol par exemple. Le contact peut alors s’instaurer: on peut demander à l’autre " comment dit-on bonjour dans ta langue maternelle? ", puis enchaîner avec des mots désignant des objets de la vie courante, des verbes et ainsi de suite. Les linguistes de terrain qui vont dans une île du Pacifique pour décrire une langue en danger d’extinction procèdent ainsi, par le biais d’une " langue de contact ".

    Quand aucune langue de contact n’est identifiée, instaurer un contact s’avère bien plus délicat. On aura beau dire " bonjour " ou pointer du doigt vers un objet et nommer cet objet, rien ne nous dit que l’autre comprend. Et quand celui-ci prononce à son tour un mot ou fait un geste, comment savoir s’il dit qu’il a compris, s’il énonce le terme dans sa propre langue, ou s’il enchaîne avec un autre message? Certains ingrédients semblent indispensables à l’instauration d’un premier contact: le geste de désignation, notamment, ainsi que le "oui" et le "non".

    On suppose qu’un geste pointant vers un objet sert à désigner cet objet, et que le mot prononcé simultanément nomme alors l’objet. En partant de ce postulat, on peut imaginer arriver à faire apprendre à l’autre un lexique. Surtout, dès que l’on connaît le mot (ou le geste) pour "oui" et celui pour "non", alors on peut espérer progresser par essais et erreurs. Si la communication avec les animaux reste si aléatoire et insatisfaisante, c’est parce qu’il nous manque ces ingrédients de base.

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  • cette méthode danoise est la clé du bonheur

    image générée par moi avec une I.A.

    "Plus forte, plus courageuse et plus confiante"

    Louise Leboyer

    Bien que le bonheur soit un état personnel, il semble qu’à l’échelle des populations certains pays soient mieux lotis que d’autres. Le Danemark, entre autres, pourrait nous donner des idées pour être plus heureux.

    En matière de bonheur, les pays du Nord de l’Europe semblent avoir un train d’avance sur le reste du monde. Depuis 2017, la Finlande occupe la première place du classement des pays les plus heureux du monde établi par le World Happiness Report. Le pays avait détrôné la Norvège qui n’est jamais partie bien loin dans le classement. Le Danemark, lui, occupe la deuxième marche du podium depuis 2018. Avec la Suède, l’Islande et les Pays-bas également bien placés sur l’échelle du bonheur, les pays du Nord pourraient bien nous donner envie de faire nos valises.

    Si la météo et les jours d’ensoleillement peuvent nous décourager rapidement, il reste possible de s’en inspirer pour essayer d’être plus heureux chez nous. Après le dugnadsånd

    importé depuis la Norvège, le mode de vie à la danoise pourrait également vous séduire.

    LE MODE DE VIE A LA DANOISE

    "Récemment, dans le cadre de mon travail, je me suis rendue au Danemark, l'un des pays les plus heureux au monde, pour donner un cours intitulé ‘Happiness Blueprint’, confie Marina Cooley, professeure de marketing, dans un article pour CNBC. Pendant mon séjour, j'ai découvert ce que beaucoup avaient appris avant moi : les loisirs font partie intégrante de la vie au Danemark".

    Originaire des États-Unis, Marina Cooley a découvert comment les habitants de certains pays, comme au Danemark, organisaient leur emploi du temps en dehors du travail.

    "Du vélo à la couture, j’ai vu les Danois trouver du plaisir au quotidien en dehors du travail », rapporte-t-elle. De retour aux États-Unis, elle a donc décidé d’importer ce mode de vie pour en vérifier les bienfaits. En un an, elle s’est essayée à 17 activités pour agrémenter son quotidien, dont la pâtisserie, la broderie, le golf, l’équitation, la fabrication de bijoux, le mahjong, la peinture, la poterie, l’escalade ou encore le tennis.

    "Je suis ressortie de mon expérience plus forte, plus courageuse et plus confiante, assure-t-elle. Pour trouver l’équilibre, le secret est de se trouver un hobby. Vous serez naturellement amené à définir vos limites : en tant que travailleur, en tant que parent et en tant qu’individu".

    LA SCIENCE DU HOBBY

    Que l’on donne une place importante aux loisirs au Danemark ou aux États-Unis, ceux-ci semblent faire leurs preuves partout. D’ailleurs, en 2015, une étude publiée dans PLOS One avait étudié les liens entre les hobbies et la santé mentale chez les adultes d’âge moyen au Japon. Menée sur un échantillon de 16 642 adultes, âgés de 50 à 59 ans au départ, et durant six ans, l’enquête a révélé que la participation aux activités de loisirs sportives ou culturelles était significativement et positivement liée à l'état de santé mentale chez les hommes et les femmes.

    En 2023, une autre étude, publiée dans Nature Medicine, regroupait les résultats obtenus par cinq grandes études portant sur plus de 93 000 personnes à travers 16 pays. Les participants étaient tous âgés de 65 ans ou plus, et plus de 60 % souffraient de problèmes de santé mentale ou physique de longue date. Ils ont été suivis pendant quatre à huit ans. Les résultats ont révélé que les personnes qui avaient des hobbies déclaraient une meilleure santé, plus de bonheur, moins de symptômes dépressifs et une plus grande satisfaction de vie. En plus de maintenir les liens sociaux, certains hobbies, tels que les loisirs créatifs, les jeux, le jardinage, le bénévolat ou la participation à des clubs, favorisent la créativité, l'éveil sensoriel, l'expression personnelle, la relaxation et la stimulation cognitive, selon les chercheurs.

    Autant de facteurs liés à une bonne santé mentale et au bien-être, reprend la Harvard Health Letter.