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Psychologie - Page 6

  • Un neuroscientifique dévoile la qualité première des personnes les plus intelligentes...

    et ce n’est pas lié au QI

    Quel est le point commun des personnes intelligentes qui parviennent à mettre à profit leur potentiel? Le repos!

    “On nous dit constamment de tirer le meilleur parti de notre temps, de travailler plus dur et d’arrêter de procrastiner. Mais et si ce conseil était totalement erroné et que laisser le cerveau se reposer et vagabonder pouvait améliorer nos vies?”, explique Joseph Jebelli, neuroscientifique, dans les colonnes de CNBC.

    Le spécialiste a mené des recherches sur le rapport entre le temps de repos et la santé neurologique. Selon lui, le repos et l’ennui sont des éléments essentiels d’un bon fonctionnement cérébral.

    Mieux encore, ce sont des éléments clés de l’intelligence. “D’un point de vue cognitif, la solitude peut stimuler la créativité en offrant l’espace nécessaire à l’épanouissement des idées. Qu’il s’agisse d’écrire, de jouer du piano, de peindre, de jardiner, de prier ou de méditer, la solitude est souvent ce dont le cerveau a besoin pour bien réaliser ces activités”, explique-t-il.

    Et pour cause, l’isolement social permet au cerveau de créer de nouvelles connexions et capacités.

    En apprenant à apprécier ces moments de solitude, les personnes intelligentes continuent de développer leur réseau neuronal: “Nombre des personnes les plus brillantes et prospères au monde préféraient être seules. La solitude est également utile dans les moments où l’on se sent bloqué. Léonard de Vinci était un génie contemplatif, qui aurait contemplé La Cène pendant des heures avant d’y ajouter un seul coup de pinceau et de s’éloigner".

     

    L’expert en neurosciences s’appuie notamment sur l’exemple de Bill Gates. L’homme d’affaires revendique, depuis de longues années, son besoin de se retirer de son train de vie quotidien pour s’isoler. Cette “période de réflexion, d’apprentissage et de réflexions ininterrompues” permet depuis de longues années à l’homme d’affaires de continuer à se renouveler. Le neuroscientifique n’encourage pas pour autant de s’isoler complètement, mais plutôt d’observer des temps de repos durant lesquels vous pouvez cultiver la solitude.

    Ce discours résonne avec celui de nombreux psychologues qui appellent les parents à laisser leurs enfants s’ennuyer à certains moments. La psychologue Becky Kennedy explique par exemple que: “L’ennui est une sensation que nous avons tous connue — c’est ce qui vient avant l’indépendance et la flexibilité. L’ennui donne aux enfants l’espace pour stimuler leur créativité — c’est ce qui ouvre la voie à l’imagination, à l’exploration et à la résolution de problèmes”.

    S’il est difficile de voir nos enfants s’ennuyer, cela pourrait pourtant leur permettre de développer leur créativité. Becky Kennedy propose aux parents de tester cette méthode pendant les vacances d’été. Elle les invite à “arrêter de jouer les animateurs”: “Vous n’avez pas toujours à proposer une nouvelle activité ou un bricolage pour occuper le temps”.

    D’autre part, la psychologue préconise de ne pas remplir chaque moment.

    Au contraire, les parents peuvent même prévoir des temps libres pour leur enfant: “L’ennui peut germer dans la voiture, au restaurant ou dans une file d’attente — laissez-le s’installer. Planifiez de courtes périodes sans rien de prévu et observez ce qui émerge”.

  • Comment amener quelqu’un à faire librement ce que l’on désire?

    image générée par I.A.

    Publié en 1987, vendu à plus de 500 000 exemplaires en France, le Petit Traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, est un véritable phénomène de librairie.

    Fondé sur les recherches en psychologie sociale, l’ouvrage propose de connaître les techniques de manipulation auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement ou qui permettent de convaincre.

    COMMENT AMENER QUELQU’UN A FAIRE LIBREMENT CE QU’ON DÉSIRE LE VOIR FAIRE?

    C’est à cette question, qui nous concerne probablement toutes et tous, que répondent Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois dans leur ouvrage, "Petit Traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens" (1987, rééd. 2024). Ils le font à la lumière des connaissances élaborées au fil des décennies pas les psychologues sociaux, depuis les travaux précurseurs de Kurt Lewin jusqu’à nos jours, et donc durant soixante-quinze années de recherches.

    L’un des mérites majeurs de l’ouvrage de Joule et Beauvois est d’avoir travaillé ce corpus expérimental au sein de l’espace francophone, notamment en rendant accessibles des recherches anglo-saxonnes jusque-là peu diffusées. Une conférence donnée par Robert-Vincent Joule à l’Université Grenoble Alpes illustre parfaitement cette logique de l’influence librement consentie.

    Dans la dernière édition augmentée et actualisée, parue en octobre 2024, les auteurs explicitent une trentaine de techniques d’influence dont l’efficacité est expérimentalement démontrée dans des recherches de laboratoire et de terrain. Ces procédures, qu’ils qualifient de techniques de manipulation, permettent de multiplier (par deux, par trois, parfois par dix) nos chances d’arriver à nos fins, pour le meilleur et pour le pire.

    La connaissance de ces techniques et des processus psychologiques en jeu donnent au lecteur des armes pour éviter de se faire manipuler et pour forger son esprit critique, le rendant moins poreux aux influences néfastes s’exerçant sur lui.

    Certains blogs de "vulgarisation" estiment même que l’ouvrage relève de l’utilité publique – une appréciation rare pour un traité de psychologie sociale.

    L’ouvrage concerne essentiellement les influences interpersonnelles, celles qui opèrent entre deux personnes (en famille, au travail, dans la rue, sur Internet, ou encore ici ou là entre un vendeur et un client), sans négliger pour autant les influences de masse.

    Les chercheurs en sciences de l’information et de la communication (SIC) s’intéressent aussi particulièrement à ces dynamiques, dès lors qu’elles s’inscrivent dans des dispositifs médiatisés (affichages, interfaces, plates-formes numériques) ou ritualisés (conférences, campagnes, échanges transactionnels). Enfin, le conditionnement évaluatif, sur lequel s’appuient volontiers les spécialistes du marketing.

    LE CONDITIONNEMENT EVALUATIF

    Vous écoutez la Marseillaise avant un match de football de l’équipe de France. La caméra passe lentement d’un joueur à l’autre. En plan serré, on voit le visage concentré de chaque joueur mais aussi le haut de chaque maillot avec le logo d’une certaine marque. Bien sûr, on ne prête pas attention à ce logo et pourtant, sans qu’on en ait conscience, la positivité de la Marseillaise, l’hymne national, va se transférer sur la marque, rendant ainsi plus probables les comportements d’achat attendus de la part des spectateurs. Les recherches qui illustrent ce phénomène sont légion.

    Une étude célèbre a ainsi montré l’effet du conditionnement évaluatif sur le choix d’un stylo en fonction d’une musique plaisante ou déplaisante. Les participants étaient amenés à regarder une publicité pour un stylo. Le stylo était de couleur bleue pour une moitié des participants et beige pour l’autre moitié. Une musique était diffusée, agréable pour certains, désagréable pour d’autres.

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  • Pourquoi ça nous fait mal de voir les autres souffrir

    Le cerveau humain traite l’empathie – cette faculté à comprendre la douleur d’une autre personne – de la même manière que l’expérience de la douleur physique. C’est la conclusion d’un article qui a particulièrement examiné le ressenti de personnes qui en voient d’autres souffrir. Ces résultats pourraient bien s’appliquer aux autres formes d’empathie. En tout cas, cette étude pose un certain nombre de questions intrigantes: par exemple, est ce que la prise d’antidouleurs ou bien le fait d’avoir une lésion au cerveau sont susceptibles de réduire notre capacité à éprouver de l’empathie.

    Les chercheurs ont utilisé, pour leur démonstration, un dispositif expérimental plutôt complexe, comprenant notamment l’utilisation d’un appareil d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) qui mesure les variations de l’afflux sanguin dans le cerveau. Cependant, l’imagerie cérébrale seule n’est pas en mesure de faire le lien entre douleur et " empathie vis-à-vis de la douleur ".

    Cela parce que dans les deux cas, les mêmes zones du cerveau s’activent. En partie parce qu’il y a, en général, beaucoup de chevauchements pour les régions cérébrales traitant des sentiments et de l’émotion. Une autre raison réside dans le fait que l’imagerie fonctionnelle ne mesure pas directement les mouvements de nos neurones, mais un flux de sang, que nous prenons comme indice d’une activité du cerveau.

    Les auteurs ont donc choisi une nouvelle approche. Ils se sont intéressés au mode d’action de médicaments administrés aux personnes douloureuses, qui transforment la façon dont le cerveau perçoit douleur et empathie. Et se sont demandés s’ils pouvaient utiliser cela pour comprendre les similarités et les différences entre ces deux expériences.

    L’étude repose sur deux expérimentations impliquant au total 150 personnes – un nombre inhabituellement élevé pour ce genre de travail. En effet, en raison du coût financier et des inconvénients de l’utilisation des IRM fonctionnels, les scientifiques recrutent en général de 20 à 30 personnes seulement.

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