et ce n’est pas lié au QI
Quel est le point commun des personnes intelligentes qui parviennent à mettre à profit leur potentiel? Le repos!
“On nous dit constamment de tirer le meilleur parti de notre temps, de travailler plus dur et d’arrêter de procrastiner. Mais et si ce conseil était totalement erroné et que laisser le cerveau se reposer et vagabonder pouvait améliorer nos vies?”, explique Joseph Jebelli, neuroscientifique, dans les colonnes de CNBC.
Le spécialiste a mené des recherches sur le rapport entre le temps de repos et la santé neurologique. Selon lui, le repos et l’ennui sont des éléments essentiels d’un bon fonctionnement cérébral.
Mieux encore, ce sont des éléments clés de l’intelligence. “D’un point de vue cognitif, la solitude peut stimuler la créativité en offrant l’espace nécessaire à l’épanouissement des idées. Qu’il s’agisse d’écrire, de jouer du piano, de peindre, de jardiner, de prier ou de méditer, la solitude est souvent ce dont le cerveau a besoin pour bien réaliser ces activités”, explique-t-il.
Et pour cause, l’isolement social permet au cerveau de créer de nouvelles connexions et capacités.
En apprenant à apprécier ces moments de solitude, les personnes intelligentes continuent de développer leur réseau neuronal: “Nombre des personnes les plus brillantes et prospères au monde préféraient être seules. La solitude est également utile dans les moments où l’on se sent bloqué. Léonard de Vinci était un génie contemplatif, qui aurait contemplé La Cène pendant des heures avant d’y ajouter un seul coup de pinceau et de s’éloigner".
L’expert en neurosciences s’appuie notamment sur l’exemple de Bill Gates. L’homme d’affaires revendique, depuis de longues années, son besoin de se retirer de son train de vie quotidien pour s’isoler. Cette “période de réflexion, d’apprentissage et de réflexions ininterrompues” permet depuis de longues années à l’homme d’affaires de continuer à se renouveler. Le neuroscientifique n’encourage pas pour autant de s’isoler complètement, mais plutôt d’observer des temps de repos durant lesquels vous pouvez cultiver la solitude.
Ce discours résonne avec celui de nombreux psychologues qui appellent les parents à laisser leurs enfants s’ennuyer à certains moments. La psychologue Becky Kennedy explique par exemple que: “L’ennui est une sensation que nous avons tous connue — c’est ce qui vient avant l’indépendance et la flexibilité. L’ennui donne aux enfants l’espace pour stimuler leur créativité — c’est ce qui ouvre la voie à l’imagination, à l’exploration et à la résolution de problèmes”.
S’il est difficile de voir nos enfants s’ennuyer, cela pourrait pourtant leur permettre de développer leur créativité. Becky Kennedy propose aux parents de tester cette méthode pendant les vacances d’été. Elle les invite à “arrêter de jouer les animateurs”: “Vous n’avez pas toujours à proposer une nouvelle activité ou un bricolage pour occuper le temps”.
D’autre part, la psychologue préconise de ne pas remplir chaque moment.
Au contraire, les parents peuvent même prévoir des temps libres pour leur enfant: “L’ennui peut germer dans la voiture, au restaurant ou dans une file d’attente — laissez-le s’installer. Planifiez de courtes périodes sans rien de prévu et observez ce qui émerge”.