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Parapsychique - Page 3

  • Le cerveau peut rester jeune à 80 ans:

    l’énigme des " SuperAgers " enfin décryptée

    Des traits biologiques et comportementaux spécifiques à la base de leur résilience cérébrale.

    En analysant 25 ans de données pour tenter de percer les secrets des " SuperAgers ", ces personnes dotées d’une mémoire exceptionnelle à plus de 80 ans, des chercheurs ont découvert qu’elles remettent en question la croyance de longue date selon laquelle le déclin cognitif accompagne inévitablement le vieillissement. Ces personnes possèderaient des traits biologiques et comportementaux spécifiques leur conférant une étonnante résilience cérébrale même à un âge avancé. Ces données pourraient, à terme, mener à de nouvelles stratégies pour retarder le vieillissement cérébral chez les individus normaux.

    Le cerveau humain est un système dynamique dont la plasticité se construit et évolue au fil du temps. Du début de développement jusqu’à l’âge adulte, la plasticité fonctionnelle et constructive domine. Cependant, cette plasticité diminue avec le vieillissement, parallèlement à celui de l’ensemble de l’organisme. Une coupure à la peau met par exemple deux fois plus de temps à cicatriser à 40 ans qu’à 20 ans et la régénération cérébrale après une lésion est significativement plus rapide chez les jeunes adultes, lors d’expériences sur des rats.

    Bien que les effets du vieillissement impactent tous les organes du corps, le cerveau y est particulièrement vulnérable. Cela s’explique par le fait que la plupart des neurones du système nerveux central des adultes sont post-mitotiques, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus se diviser et que leur nombre est établi après la fin du développement cérébral, les rendant ainsi plus vulnérables aux effets du temps.

    D’autre part, mis à part la transmission des signaux nerveux, les neurones transportent d’énormes quantités d’organites et consomment beaucoup d’énergie pour le traitement des informations. Compte tenu de cette charge de travail et de l’usure qui en résulte, il n’est pas étonnant que les neurones soient plus exposés aux effets du vieillissement. Les cerveaux vieillissants perdent d’ailleurs en poids, en volume, en tailles de neurones et de synapses, sont plus réactifs à l’inflammation, etc.

    DES CERVEAUX QUI DEFIENT LE TEMPS

    Ces effets ont poussé les neurobiologistes à penser que le déclin cognitif est une conséquence inévitable du vieillissement. Cependant, certaines personnes âgées semblent échapper à la règle. Elles continuent d’acquérir beaucoup de nouvelles informations, de gérer des situations complexes et même de montrer une créativité accrue à un âge avancé. Surnommées SuperAgers, ces personnes exceptionnelles présentent des performances de mémoire qui équivalent à celles d’individus âgés d’au moins trois décennies de moins.

    Les chercheurs de l’Université Northwestern, aux États-Unis, étudient ces personnes depuis 25 ans pour tenter de comprendre pourquoi leur cerveau semble ne pas subir les effets du vieillissement. Ils ont découvert des caractéristiques biologiques uniques qui pourraient expliquer leur résistance au déclin cognitif.

    "Nos résultats montrent qu’une mémoire exceptionnelle à un âge avancé est non seulement possible, mais qu’elle est liée à un profil neurobiologique particulier ", explique dans un communiqué, Sandra Weintraub, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement et de neurologie à la Feinberg School of Medicine de l’Université Northwestern".

    "Cela ouvre la voie à de nouvelles interventions visant à préserver la santé cérébrale jusqu’à un âge avancé", indique l’experte.

    superagers

    Les participants à l’étude SuperAging de l’Université Northwestern se sont réunis le 24 mai 2013 pour discuter et socialiser. © Ben Kesling/Wall Street Journal

    LA SOCIABILITE: UN TRAIT COMMUN DES SUPERAGERS

    Le terme SuperAger a été inventé à la fin des années 1990 par Marsel Mesulam, le fondateur du Mesulam Center for Cognitive Neurology and Alzheimer’s Disease de l’Université Northwestern, à l’origine du programme SuperAging. Le programme a été créé à la suite de la découverte fortuite d’une patiente de 81 ans qui ne présentait aucun signe de déficience fonctionnelle cérébrale et qui obtenait des scores de mémoire très élevés pour son âge.

    En effectuant l’analyse post-mortem de son cerveau, les chercheurs du Northwestern ont été surpris de constater qu’il ne présentait qu’un seul enchevêtrement neurofibrillaire dans une section hémisphérique complète du cortex entorhinal, une situation rare à cet âge, même chez les personnes sans anomalie cognitive connue. Depuis 2000, 290 personnes se sont inscrites au programme SuperAging et 77 dons de cerveaux post-mortem ont pu être analysés. Les participants sont évalués chaque année et peuvent choisir de faire don de leur cerveau pour une analyse post-mortem.

    "De nombreuses conclusions de cette étude proviennent de l’examen d’échantillons de cerveaux de SuperAgers généreux et dévoués qui ont été suivis pendant des décennies ", a déclaré Tamar Gefen, co-auteur de la nouvelle étude et professeur associé de psychiatrie et de sciences du comportement à Feinberg et directeur du laboratoire de neuropsychologie translationnelle de Feinberg et neuropsychologue au Mesulam Center.

    Les résultats – publiés dans la revue Alzheimer’s & Dementia – révèlent que la sociabilité constitue un trait commun entre les SuperAgers, malgré des modes de vie diversifiés et des approches variées quant aux exercices qu’ils effectuent. Ils obtiennent au moins un score de 9 sur 15 à un test de mémoire standard, ce qui est équivalent à ceux d’individus dans la cinquantaine ou la soixantaine.

    UNE RESISTANCE ET UNE RESILIENCE AUX PROCESSUS NEURODEGENERATIFS

    Mais si les chercheurs ont constaté des différences notables dans le mode de vie et la personnalité des SuperAgers, "c’est vraiment ce que nous avons découvert dans leur cerveau qui a été si bouleversant pour nous", indique Weintraub.

    En effet, certains des cerveaux autopsiés contenaient des agrégats de protéines tau et amyloïdes, connues pour leur implication dans la progression des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Cependant, d’autres n’en contenaient pas du tout.

    Les experts en ont déduit qu’il existe deux mécanismes par lesquels certaines personnes deviennent des SuperAgers.

    Le premier consiste en une résistance, notamment pour celles qui ne produisent pas du tout de protéines toxiques, tandis que le deuxième consiste en une résilience, où les personnes en produisent mais n’y sont pas affectées.

    Les chercheurs ont également constaté que les SuperAgers avaient globalement une structure cérébrale plus jeune. Contrairement aux cerveaux vieillissants normaux, leurs cerveaux ne présentent pas d’amincissement significatif du cortex, une région essentielle au traitement des informations liées à la prise de décision, aux émotions et à la motivation. Ils possèdent même un cortex cingulaire antérieur (impliqué dans la perception de la douleur, le traitement des récompenses, la surveillance des actions et la détection des erreurs) plus épais que ceux des jeunes adultes.

    Par ailleurs, leurs cerveaux présentaient des caractéristiques cellulaires uniques. Ils comportent plus de neurones de von Economo, des neurones spécialisés dans les comportements sociaux.

    Ils comportent également des neurones entorhinaux (essentiels à la mémorisation) plus volumineux que ceux de leurs pairs typiques. Les experts espèrent que ces données pourraient contribuer au développement de stratégies visant à promouvoir la résilience cognitive et à prévenir les maladies neurodégénératives.

     

  • Le "jamais-vu"

    ce que les recherches nous disent sur l’opposé du déjà-vu

    Notre esprit a un rapport particulier avec la répétition. Prenons l’expérience du déjà-vu, lorsque nous croyons à tort avoir vécu une situation dans le passé, ce qui nous laisse une sensation troublante de retour en arrière. Nous avons découvert que le déjà-vu propose en réalité une vue sur le fonctionnement de notre mémoire.

    Nos recherches ont montré que le phénomène se produit lorsque la partie du cerveau qui détecte la familiarité se désynchronise de la réalité. Le déjà-vu constitue un signal qui nous avertit d’une bizarrerie: il s’agit d’une sorte de " confrontation avec la réalité " effectuée par le système de la mémoire.

    La répétition peut avoir toutefois des effets encore plus troublants et inhabituels. Le contraire du déjà-vu est le "jamais-vu", lorsque quelque chose qu’on sait être familier semble tout à coup irréel ou nouveau. Dans le cadre de nos récentes recherches, pour lesquelles nous venons de remporter le prix Ig Nobel de littérature, nous avons étudié le mécanisme à l’origine de ce phénomène.

    Une Expérience Inhabituelle Et Troublante

    Le jamais-vu consiste, par exemple, à voir un visage connu et à le trouver soudain bizarre ou étranger. Les musiciens peuvent avoir ce sentiment lorsqu’ils se perdent dans un passage de musique qu’ils connaissent très bien. On ressent aussi cet effet lorsqu’on arrive dans un endroit familier et qu’on s’y sent désorienté ou qu’on porte dessus un regard nouveau.

    Il s’agit d’une expérience encore plus rare que le déjà-vu et peut-être encore plus inhabituelle et troublante. Lorsqu’on demande aux gens de la décrire dans des questionnaires sur des expériences de la vie quotidienne, on obtient des réponses telles que "Pendant un examen, j’écris correctement un mot comme “appétit”, mais je lis et relis le mot parce que je n’arrive pas à être sûr qu’il est bien écrit".

    Au quotidien, cela peut être provoqué par une répétition ou le fait de fixer son regard sur quelque chose, mais ce n’est pas toujours le cas. Akira, un membre de notre équipe, a déjà eu cette sensation en conduisant sur l’autoroute, ce qui l’a obligé à s’arrêter sur l’accotement pour que son sentiment de ne pas savoir quoi faire avec les pédales et le volant puisse se " réinitialiser ". Par chance, cela ne se produit pas souvent.

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    UNE EXPERIENCE TOUTE SIMPLE

    Nous ne savons pas grand-chose du jamais-vu. Mais nous avons présumé qu’il serait assez facile de l’induire en laboratoire. Quand on demande à quelqu’un de répéter quelque chose de nombreuses fois, cela perd souvent de son sens et devient déroutant.

    C’est sur cette base que nous avons mené nos recherches sur le jamais-vu. Dans une première expérience, 94 étudiants de premier cycle ont eu comme tâche d’écrire plusieurs fois le même mot. Ils l’ont fait avec douze mots différents qui allaient du plus banal, comme " door " (porte), à d’autres moins courants, comme " sward " (un terme pour pelouse qui n’est pas usuel).

    Nous avons dit aux participants qu’ils devaient recopier le mot le plus rapidement possible et qu’ils étaient autorisés à s’arrêter. Nous leur avons donné quelques raisons pour lesquelles ils pouvaient prendre une pause, comme le fait de se sentir bizarre, de s’ennuyer ou d’avoir la main endolorie. La raison la plus souvent invoquée était de sentir que les choses devenaient étranges, et environ 70% des participants se sont arrêtés au moins une fois parce qu’ils ressentaient quelque chose qui s’apparentait au " jamais-vu ". Cela se produisait généralement au bout d’une minute (33 répétitions) – et surtout pour des mots familiers.

    Lors d’une deuxième expérience, nous n’avons utilisé que le mot " the " (le ou la), estimant qu’il s’agissait du mot le plus courant de la langue anglaise. Cette fois, 55% des personnes ont cessé d’écrire pour des raisons qui répondaient à notre définition du jamais-vu (après 27 répétitions en moyenne).

    Voici comment les participants ont décrit leur expérience: "Ils perdent leur sens à mesure qu’on les regarde", "J’ai l’impression de perdre le contrôle de ma main" et, notre favori, "Cela ne semble pas normal, c’est presque comme s’il ne s’agissait pas d’un mot mais que quelqu’un m’avait trompé en me faisant croire que c’en était un ".

    Image of paper with the word " the " over and over

    UNE "PERTE DU POUVOIR ASSOCIATIF"

    Il nous a fallu environ 15 ans pour rédiger et publier nos résultats. En 2003, nous avons travaillé à partir de la présomption que les gens se sentaient bizarres en écrivant un mot de nombreuses fois de suite. Chris, un membre de notre équipe, avait remarqué que les phrases qu’on lui avait demandé d’écrire à plusieurs reprises en guise de punition à l’école secondaire lui donnaient une sensation étrange, comme si elles n’étaient pas réelles.

    Cela a pris 15 ans parce que nous n’étions pas si futés et que notre idée n’était pas aussi novatrice que nous le croyions. En 1907, Margaret Floy Washburn, une pionnière de la psychologie restée dans l’ombre, a publié une expérience menée avec un de ses étudiants qui montrait la " perte du pouvoir associatif " de mots que l’on fixait pendant trois minutes. Les mots devenaient étranges, perdaient leur sens et se fragmentaient au fil du temps.

    Nous avions réinventé la roue. Ces méthodes et investigations introspectives n’avaient tout simplement plus la cote en psychologie.

    ET SI ON APPROFONDISSAIT UN PEU

    Notre unique contribution est d’avancer que les transformations et les pertes de sens liées à la répétition s’accompagnent d’un sentiment particulier: le jamais-vu. Il nous signale que quelque chose est devenu trop automatique, trop aisé, trop répétitif. Il nous permet d’émerger de notre fonctionnement actuel, et le sentiment d’étrangeté constitue une confrontation avec la réalité.

    Il est logique que cela se produise. Nos systèmes cognitifs doivent rester flexibles, ce qui nous permet d’orienter notre attention là où c’est nécessaire plutôt que de nous égarer trop longtemps dans des tâches répétitives.

    Nous n’en sommes qu’au début de notre compréhension du jamais-vu. La principale explication scientifique est la " satiation ", qui consiste en une surcharge d’une représentation jusqu’à ce qu’elle en perde toute signification. Parmi les idées du même genre, citons "l’effet de transformation verbale", où la répétition d’un mot active des mots "voisins", de sorte que si des gens commencent par écouter en boucle le mot "tress", ils finissent par entendre "dress", "stress" ou "florist".

    Ce phénomène semble lié à la recherche sur les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), où on s’est intéressé à ce qui se passe lorsque quelqu’un fixe de façon compulsive des objets, tels que des brûleurs de cuisinière allumés. Comme pour l’écriture répétitive, cela engendre une transformation de la réalité, ce qui peut nous aider à comprendre et à traiter les TOC. Si le fait de vérifier à plusieurs reprises si la porte est bien fermée à clé finit par faire perdre toute signification à la tâche, cela rend difficile de savoir si la porte est fermée ou pas, et un cercle vicieux s’enclenche.

    Pour conclure, nous sommes flattés d’avoir reçu le prix Ig Nobel de littérature. Les lauréats de ces prix contribuent à des travaux scientifiques qui " vous font rire pour ensuite vous faire réfléchir ". Nous espérons que notre travail sur le jamais-vu inspirera d’autres recherches et permettra d’approfondir le sujet dans un proche avenir.

     

    Auteurs: Akira O'Connor - Senior Lecturer in Psychology, University of St Andrews

    Christopher Moulin: Professor of cognitive neuropsychology, Université Grenoble Alpes (UGA)

    The Conversation France - CC BY ND

  • Ce trait de personnalité

    .... (signe d'intelligence et de mépris à la fois) rendrait plus heureux, selon les neurosciences

    Olivia Bokhobza

    Faut-il être intelligent pour être heureux? Et si un changement d’état d’esprit inédit pouvait nous mener plus rapidement vers la réussite et le bonheur?

    Quelles sont les clés pour être heureux? Comment activer les bons leviers en s'appuyant sur nos atouts et les différents types d’intelligence dont nous sommes dotés? Enfin, quel est le rôle des autres ? Plusieurs études soulignent que les personnes particulièrement intelligentes sont aussi plus enclines à la solitude. Si elles ont tendance à attirer spontanément les autres, elles seraient, de leur côté, peu intéressées par la socialisation à outrance, allant même jusqu’à trier leurs relations pour ne choisir que des profils au même degré d’intelligence qu’elles. L’intelligence pourrait alors mener davantage au cynisme qu'au bonheur.

    Jamil Zaki, professeur de psychologie à l’université de Stanford et directeur de leur "Lab Neuroscience" a justement exploré la question de la cohabitation possible entre le cynisme et la quête de bonheur. Il a publié récemment un ouvrage sur la question: “Hope for Cynics: The surprising science of Human Goodness”, littéralement: De l’espoir pour les cyniques : les surprenantes découvertes scientifiques sur la bonté humaine .

    S’auto-proclamant lui-même "cynique en voie de guérison", ce professeur affirme clairement, preuves à l’appui : le cynisme n’est pas une qualité et certainement pas le signe d’une intelligence supérieure.

    PEUT-ON ETRE HEUREUX EN ETANT CYNIQUE ?

    La croyance populaire voudrait, en effet, que les “grands” de ce monde aient des traits de caractères assez marqués notamment par un cynisme exacerbé. Pour ne citer qu’un exemple, la personnalité de Steve Jobs illustre cette idée. Pour Jamil Zaki, les recherches nous montrent au contraire que le cynisme est un désavantage sur bien des plans et ne reflètent pas nécessairement une intelligence supérieure.

    “Bien que ce trait soit socialement valorisé dans bien des cultures, notamment au Royaume-Uni (beaucoup d’Anglais perçoivent le cynisme comme à la pointe du chic et de la sagesse !), il est en fait délétère sur de nombreux plans – et largement mythifié”, explique-t-il dans une interview donnée à nos confrères de L’ Express. Ce professeur a creusé ce sujet en reprenant de nombreuses études scientifiques jusqu'à comprendre  que les personnes cyniques finissaient finalement par être parfois plus malades et sujettes à des troubles anxieux, entre autre.

    LE SCEPTICISME PLEIN D’ESPOIR: LA FORME D’INTELLIGENCE A CULTIVER POUR ETRE HEUREUX

    Un changement d'état d'esprit en faveur d'un "scepticisme optimiste" serait, selon notre expert, synonyme de meilleurs résultats que la tendance cynique. Pour lui, nous pouvons gagner en bonheur, en réussite et ce, que ce soit sur un plan personnel ou professionnel, en cultivant un type d’intelligence spécifique, que tout le monde peut développer : il s'agit d'une philosophie basée sur l'optimisme qui est un vecteur clé de réussite. ”Les non-cyniques gagnent régulièrement plus d'argent au cours de leur carrière”, confie Jamil Zaki à L’express.

    La solution proposée par cet expert pour aider les cyniques à être plus heureux est ainsi celle d’un "scepticisme plein d'espoir": Il s’agit de trouver la parfaite balance entre le positivisme, sans tomber dans l’excès, et la méfiance raisonnable. Comme le souligne Zaki, le scepticisme de l'espoir consiste à appliquer un état d'esprit scientifique proche de la pensée critique.

    Quitter le cynisme ne signifie donc pas perdre en intelligence et en sens critique, bien au contraire ! En adoptant une attitude de sceptique plein d’espoir, on peut questionner les faits, être critique mais curieux et s’ouvrir à des découvertes humaines et informatives qui vont renforcer notre intelligence sociale et nous mener vers l’action et la réussite alors que cynisme plonge souvent dans l’inaction.

    Ainsi, pour être plus heureux, cultiver l’intelligence sociale et émotionnelle, ne cesser de se questionner et d’apprendre des autres semble être l’attitude la plus propice.