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parapsychique - Page 8

  • Qu’est-ce que la cognition?

    Comment l’esprit prend-il des décisions? Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous apprenons? Comprendre ce qui se cache derrière le mot cognition aide à répondre à ces questions, à affronter des enjeux de santé publique et à interroger les limites de notre humanité à l’heure où se développe l’intelligence artificielle.

    Quand on parle de cognition, on évoque souvent des domaines complexes comme la psychologie, les neurosciences, voire l’intelligence artificielle. Mais qu’est-ce que la cognition, au juste?

    Dit simplement, c’est ce qui se passe dans notre tête quand on comprend, qu’on apprend, qu’on prend une décision. C’est une sorte de " laboratoire intérieur " où chaque pensée, souvenir ou perception s’élabore. En d’autres termes, c’est l’ensemble des mécanismes qui nous permettent de traiter l’information autour de nous.

    Le terme cognition vient du latin " cognitio ", signifiant " connaissance ". D’abord employé en philosophie pour parler des mécanismes de la pensée humaine, il a été repris au XXe siècle par les psychologues pour explorer les fonctions cognitives du cerveau, et finalement par les neurosciences, qui cherchent aujourd’hui à " cartographier " ce laboratoire intérieur, région par région.

    À l’heure où l’intelligence artificielle cherche à imiter nos capacités mentales, comprendre la cognition humaine est essentiel. Que signifie " penser "? Comment l’esprit prend-il des décisions? Et comment l’apprentissage s’effectue-t-il, qu’il soit humain ou artificiel?

    Les enjeux derrière la cognition aujourd’hui

     

    La cognition est au cœur de notre quotidien: lorsque nous lisons un livre, notre cerveau utilise des processus cognitifs pour décoder les lettres, donner un sens aux mots et comprendre des idées abstraites. Derrière le volant, notre attention, notre mémoire et notre coordination fonctionnent ensemble pour prendre des décisions en quelques secondes.

    Notre cognition nous permet ainsi d’accomplir des tâches simples et complexes, souvent sans que nous en soyons conscients.

    Dans le domaine de l’éducation, des chercheurs comme Stanislas Dehaene (auteur de La Bosse des maths ou Apprendre à lire: des sciences cognitives à la salle de classe), ont montré que certaines stratégies cognitives sont plus efficaces que d’autres pour apprendre. Savoir que l’attention fonctionne par cycles et que la répétition espacée consolide mieux les souvenirs peut aider à repenser la façon dont on enseigne.

    Les neurosciences et la psychologie cognitive s’intéressent aussi à la prise de décision, un autre aspect fondamental de la cognition. Des chercheurs comme Daniel Kahneman (auteur de Thinking, Fast and Slow) ont montré que notre cerveau utilise des raccourcis mentaux, appelés biais cognitifs, pour traiter l’information rapidement.

    Bien que ces biais soient parfois utiles, ils peuvent aussi mener à des erreurs, en renforçant par exemple des préjugés ou en nous poussant à privilégier des solutions rapides mais imparfaites. Ce champ d’études aide ainsi à comprendre comment nos jugements peuvent parfois être manipulés ou pourquoi nous agissons parfois contre notre propre intérêt.

    Cognition: Des Défis Pour L’avenir

    Étudier la cognition, c’est aussi mieux comprendre les défis que posent certaines pathologies pour mieux les prendre en charge demain. Les troubles neurocognitifs, comme la maladie d’Alzheimer, impactent notamment la mémoire et l’orientation spatiale, des fonctions essentielles à notre autonomie.

    Grâce aux avancées scientifiques, il devient possible de détecter ces troubles plus tôt et d’imaginer des interventions mieux ciblées, qu’il s’agisse de prise en charge ou d’aménagements adaptés, pour préserver la qualité de vie des patients.

    Dans un autre registre, la cognition inspire aujourd’hui les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA). En modélisant les mécanismes de pensée humaine, l’IA cherche à reproduire nos capacités de raisonnement, d’apprentissage et de prise de décision. Ces innovations promettent de révolutionner de nombreux domaines, mais elles posent aussi une question fondamentale: jusqu’où l’IA peut-elle imiter, ou même dépasser, notre esprit?

    Comprendre la cognition, c’est donc à la fois un moyen de répondre aux enjeux de santé publique mais aussi une façon d’explorer les limites de notre humanité. Après tout, c’est en la comprenant mieux que nous pourrons peut-être penser différemment demain.

    Auteur: Béatrice Degraeve - Enseignant-Chercheur en Neuropsychologie, Institut catholique de Lille (ICL)

    The Conversation - CC BY ND

  • Nos actions sont-elles vraiment régies par notre conscience?

    Être conscient, vous savez ce que cela signifie. C’est évident: ce sens commun qui nous fait ressentir une sensibilité personnelle. Elle nous donne un sentiment de prise de contrôle au travers de nos pensées, émotions, expériences de tous les jours.

    La plupart des experts estiment que la conscience peut être divisée en deux éléments: l’expérience de la conscience (prise de conscience personnelle) et le contenu même de la conscience englobant pensées, sentiments, sensations, intentions, souvenirs et émotions.

    Il est facile de s’imaginer que ces contenus de la conscience sont choisis, causés ou contrôlés par notre esprit. Les pensées n’existent pas tant que l’on ne pense pas à elles n’est-ce pas.

     

    Cependant, dans un nouvel article scientifique paru dans la revue Frontiers of Psychology, nous soutenons que ces affirmations sont erronées.

    Nous suggérons que notre conscience personnelle ne crée pas, ne cause pas ou ne choisit pas nos croyances, sentiments ou perceptions. Les contenus de la conscience seraient plutôt générés " dans les coulisses " par des systèmes rapides, efficaces et non conscients dans notre cerveau. Tout cela se passe sans aucune interférence avec notre conscience personnelle qui attend passivement pendant que ces processus se produisent.

    En d’autres termes, nous ne choisissons pas – consciemment – nos pensées ou nos sentiments, nous en prenons simplement conscience.

    HYPNOSE ET ACTIVITE CEREBRALE

    Si cela peut vous sembler étrange, considérez à quel point il est facile de reprendre conscience de notre environnement chaque matin. Mais aussi comment nos émotions et nos pensées arrivent parfaitement formées dans notre esprit. Les couleurs et les formes que nous voyons sont également construites en objets ayant du sens ou en visages reconnaissables sans qu’aucun effort de prise de conscience soit nécessaire.

    Considérez également que tous les procédés neuropsychologiques responsables des mouvements de notre corps ou de l’utilisation des mots pour former des phrases sont mis en place sans impliquer notre conscience.

    Nous émettons l’hypothèse que les procédés responsables de la génération de nos prises de conscience sont élaborés de la même manière. Nos idées ont été influencées par des recherches sur les troubles neuropsychologiques ou neuropsychiatriques, mais aussi sur des recherches très récentes en neurosciences cognitives utilisant l’hypnose.

    Les études utilisant l’hypnose montrent que l’humeur, les pensées et les perceptions peuvent être profondément altérées par des suggestions.

    Dans de telles études, les participants sont soumis à une induction hypnotique, afin de les aider à entrer dans un état mental non conscient. Puis, des suggestions sont faites pour changer leurs perceptions et leurs actions.

    Par exemple dans une étude, les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale des participants quand ils levaient leur bras de manière intentionnelle, quand il était levé par une poulie et quand il était bougé à la suite d’une suggestion hypnotique. Les chercheurs faisaient croire à la personne que leur bras était mû par une poulie dans ce dernier cas.

    Des régions similaires du cerveau sont activées durant les mouvements involontaires ou induits par l’hypnose, alors qu’elles sont différentes pour les actions intentionnelles. La suggestion hypnotique peut donc être envisagée comme un moyen de communiquer une idée ou un sentiment, qui, une fois accepté, a le pouvoir d’altérer les perceptions ou le comportement d’une personne.

    L’ECRITURE DE NOTRE RECIT PERSONNEL

    Tout cela ne répond donc pas à la question de l’endroit où sont fabriquées nos pensées, émotions et perceptions. Nous avançons que notre conscience est un sous-ensemble de nos expériences, émotions, pensées et croyances générées par des procédés non conscients à l’intérieur de nos cerveaux.

    Ce sous-ensemble prend la forme d’un récit personnel qui est continuellement "mis à jour". Il existe en parallèle avec notre conscience.

    Le récit personnel est important car il fournit des informations à stocker dans notre mémoire autobiographique (l’histoire que l’on se raconte à notre propos), et donne aux êtres humains une façon de communiquer les choses que nous percevons et expérimentons avec les autres.

    Ceci, à son tour, nous permet de générer des stratégies de survie; par exemple, en apprenant à prédire le comportement des autres. Les compétences interpersonnelles comme celle-ci soutiennent le développement des structures sociales et culturelles, qui ont favorisé la survie de l’humanité depuis des millénaires.

    La communication entre deux personnes passe par leurs récits personnels. Shutterstock

     

    Ainsi, nous soutenons que c’est la capacité de communiquer le contenu de son récit personnel – et non la conscience personnelle – qui donne aux humains leur avantage évolutif unique.

    COUPABLES MAIS PAS RESPONSABLES?

    Si l’expérience de la conscience ne confère aucun avantage particulier, son but n’est pas clair. Mais en tant qu’accompagnement passif de processus non conscients, nous ne pensons pas que le phénomène de la conscience personnelle ait un but, à peu près de la même manière que celui des arcs-en-ciel.

    Les arcs-en-ciel résultent simplement de la réflexion, de la réfraction et de la dispersion de la lumière du soleil à travers les gouttelettes d’eau – aucune d’entre elles ne sert à quelque chose de particulier.

    Nos conclusions soulèvent également des questions sur les notions de libre arbitre et de responsabilité personnelle. Si notre conscience personnelle ne contrôle pas le contenu du récit personnel qui reflète nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos actions et nos décisions, nous ne devrions peut-être pas en être tenus pour responsables.

    En réponse à cela, nous soutenons que le libre arbitre et la responsabilité personnelle sont des notions qui ont été construites par la société. En tant que tels, ils sont construits dans la façon dont nous nous voyons et nous comprenons en tant qu’individus et en tant qu’espèce. Pour cette raison, ils sont représentés dans les processus non-conscients qui créent nos récits personnels, et dans la façon dont nous communiquons ces récits aux autres.

    Ce n’est pas parce que la conscience a été mise de côté que nous devons nous passer des notions quotidiennes importantes telles que le libre arbitre et la responsabilité personnelle. En fait, ils sont intégrés dans le fonctionnement de nos systèmes cérébraux non conscients. Ils ont un but puissant dans la société et ont un impact profond sur la façon dont nous nous comprenons nous-mêmes.

    Auteurs: David A Oakley - Emeritus Professor of Psychology, UCL

    Peter W Halligan - Hon Professor of Neuropsychology, Cardiff University

    The Conversation France - CC BY ND

     

  • Exit le QI

    voici la caractéristique n°1 des personnes très intelligentes comme Bill Gates et Léonard de Vinci

    On à tendance à penser que l'intelligence se mesure grâce à des tests ou des diplômes. Pourtant, selon un neuroscientifique, la caractéristique des esprits brillants pourrait bien se résumer à un moment que l’on fuit souvent.

    LE QI, LES DIPLOMES PRESTIGIEUX OU ENCORE LA CAPACITE A RESOUDRE DES PROBLEMES complexes sont longtemps restés les indicateurs phares pour évaluer l’intelligence. Mais aujourd’hui, la science de la psychologie évolue. De plus en plus d’experts dans le domaine élargissent cette vision concernant l'évaluation de l'intelligence. En effet, les neurosciences montrent que l’intelligence ne se limite pas aux performances académiques. Elle se nourrit aussi de nos émotions, de notre créativité, d’un langage corporel particulier ou encore d’une profonde réflexion intérieure.

    C’est le cas de Joseph Jebelli, docteur en neurosciences formé à l'Université College de Londres. Comme le rapporte le média CNBC Make it, selon lui, la véritable marque des grands esprits ne se trouve pas dans un chiffre ou dans une note. Mais plutôt dans un état souvent boudé par notre époque plus connectée que jamais. En observant de près des figures comme Bill Gates ou Léonard de Vinci, il a identifié un point commun inattendu. Une habitude que beaucoup négligent, voire fuient, et qui pourtant pourrait transformer notre façon de penser.

    INTELLIGENCE: LA CARACTERISTIQUE N°1 QUI FAIT DE NOUS UNE PERSONNE BRILLANTE

    Cette caractéristique n°1 que Joseph Jebelli retrouve chez de nombreuses personnes très intelligentes, c’est la solitude.

    Dans une société qui glorifie les emplois du temps surchargés et la productivité à tout prix, s’accorder des moments seul peut sembler contre-intuitif. On optimise chaque minute à travailler encore plus et à éviter l'inaction.

    Pourtant, selon le neuroscientifique, "laisser notre cerveau se reposer et vagabonder pourrait améliorer notre vie".

    Cela serait même la caractéristique des plus grands génies.

    L’idée qu’il faudrait se concentrer au maximum serait complètement fausse en termes de créativité et de performance cérébrale. En s’isolant, on permet au "réseau par défaut" du cerveau de s’activer comme l’explique l’expert. Ce réseau "est occupé à forger de nouvelles connexions synaptiques, à renforcer nos compétences, notre capacité à absorber de nouvelles informations et à nourrir notre créativité plus efficacement." Ainsi, la solitude permet de stimuler notre créativité et laisser nos idées s'épanouir librement.

    LE SECRET DES PLUS GRANDS GENIES SELON LES NEUROSCIENCES

    Bill Gates, directeur général de la société Microsoft jusqu’en 2000, s’imposait par exemple deux fois par an une "Think Week". C'est une semaine qu'il passait seul dans un chalet, pour lire et réfléchir.

    Autre homme brillant de notre histoire, Léonard de Vinci. Il passait des heures à contempler ses œuvres avant d’y ajouter le moindre coup de pinceau, laissant ses idées mûrir dans le silence. Comme le rappelle le neuroscientifique, c’était un "génie contemplatif."

    COMMENT FAIRE DE CETTE CARACTERISTIQUE UNE FORCE, EN 5 ETAPES CLES

    Si la solitude est bénéfique, encore faut-il savoir l'apprécier et l'apprivoiser. Selon le scientifique, il n’existe pas de durée idéale, mais "plus vous passez de temps seul quand vous en avez vraiment envie, plus votre cerveau en profite." Alors voici 5 façons concrètes de la mettre à profit.

    D’abord, osez franchir le pas. Partir en voyage ou en retraite seul peut sembler intimidant, mais changer de cadre stimule les sens et favorise l’introspection. Ensuite, commencez petit comme le conseille Joseph Jebelli. 10 minutes de calme complet par jour suffisent pour détendre l’esprit et enclencher les mécanismes créatifs. Soyez aussi sélectif dans vos relations.

    Passer du temps avec des personnes toxiques épuise et augmente le stress, tandis que la solitude choisie recharge.

    Utilisez ces moments pour réfléchir et réévaluer.

    Écrire ses pensées, méditer ou simplement observer ses émotions aide à mieux se connaître et à clarifier ses choix.

    Enfin, cultivez des activités solitaires comme la marche, le yoga. Elles renforcent la concentration et apportent un apaisement profond selon les profils.