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science - Page 9

  • Ce que "sentir" veut dire: que nous dit le langage de la perception?

    "On sent bien le rhum dans ce cake", " Sens comme cette fleur sent bon!", "Il sentit le soleil dans son dos", "On sentait comme une présence dans la pièce", "Hélène sentit la colère monter en elle", "Cette affaire sent l’arnaque":

    les emplois du verbe sentir sont multiples et ont trait aux sensations et perceptions physiques (odorat, goût, toucher), aux sentiments et émotions, mais aussi à la conscience plus diffuse ou plus mystérieuse d’un état de fait ou d’un élément du monde extérieur. On peut supposer que si ces différents domaines de l’expérience sont exprimés par un même mot, c’est qu’ils sont conçus comme suffisamment proches pour être rattachés à une même catégorie.

    Les emplois de sentir relèvent de deux grandes classes: ceux où le sujet grammatical désigne un être animé (le plus souvent, un humain), "l’expérient", celui ou celle qui perçoit; et, d’autre part, ceux où le sujet grammatical renvoie à la source d’une odeur ou d’une impression ("ça sent les frites" ou "ça sent l’arnaque").

    FAIRE L’EXPERIENCE DU MONDE

    Commençons par le premier cas: l’expérient perçoit un élément du monde extérieur par l’odorat, le goût, le toucher ou par une sorte de "sixième sens". Il peut également s’agir de sensations internes ("Je sens comme un fourmillement dans mon pied gauche") ou d’affects (sentiments, émotions). Le goût constitue ici une sorte d’intermédiaire puisqu’il intervient lors de l’ingestion d’aliments (du passage de "l’extérieur" à "l’intérieur").

    Ces types de sensation et de perception ont pour point commun… de ne pas être ce qu’ils ne sont pas; il s’agit d’exprimer que l’on perçoit par des sens qui ne sont ni la vue ni l’ouïe. Dès lors, comment expliquer qu’odorat, goût et toucher soient classés par la langue dans la même catégorie, alors qu’il s’agit d’expériences distinctes qui mobilisent des organes sensoriels différents? En anglais, par exemple, chaque sens correspond à (au moins) un verbe: see pour la vue, hear pour l’audition, taste pour le goût, smell pour l’odorat et feel pour le toucher. L’"amalgame " que fait sentir ne va donc pas de soi: pourquoi est-il relié à ces divers modes sensoriels?

    OBJECTIVITE, SUBJECTIVITE ET INTER-SUBJECTIVITE

    La réponse réside peut-être dans le rapport à la subjectivité que nouent les modalités sensorielles exprimées par sentir: en effet, la vue est considérée comme le sens le plus "objectif". Bien sûr, comme le remarque Eve Sweetser, les points de vue (au sens littéral de "lieu d’où l’on regarde") peuvent diverger et deux observateurs ayant des points de vue différents ne voient pas la même chose. Néanmoins, la notion même de "point de vue" implique que des observateurs qui partagent le même poste d’observation accèdent aux mêmes informations visuelles.

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  • La répétition de mantras peut calmer votre esprit

    Avez-vous jamais voulu faire taire ces pensées qui vous frustrent ou vous distraient tant? Avez-vous déjà entendu parler de la puissance que la répétition de mantras a pour calmer l’esprit? Avez-vous déjà expérimenté ce qui se passe après avoir chanté un de ces sons, mots ou phrases ? Croyez-le ou non, tout mantra récité ou chanté avec confiance et respect est capable de calmer l’esprit.

    Mantra est un mot sanskrit signifiant “outil ou instrument de l’esprit”. Ce sont des mots courts et répétés, des phrases ou des sons qui peuvent être utilisés comme forme de relaxation ou de méditation. Il peut s’agir de sons aussi simples que les Om populaires ou des phrases et dictons plus longs.

    Les mantras fonctionnent comme une formule spirituelle. En se répétant continuellement, ils ont la capacité de transformer la conscience et d’activer les centres d’énergie, ce qui aide la personne à atteindre des états profonds de concentration.

    COMMENT LA REPETITION DES MANTRAS PEUT-ELLE CALMER L’ESPRIT?

    Différentes études ont étudié les avantages des mantras. Par exemple, une nouvelle étude publiée dans la revue Brain and Behavior a révélé que la répétition silencieuse d’un mot pour soi calme le système responsable de la dispersion de l’esprit lorsqu’il pense à différentes choses.

    Bien que l’on sache que la méditation pendant un certain temps peut changer le cerveau, les scientifiques sont encore en train de déchiffrer ce que signifie répéter un simple mot, une phrase ou un son. Cette étude a utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour examiner les schémas de flux sanguin cérébral lorsque des personnes qui découvraient la méditation essayaient de répéter silencieusement un seul mot.

    Les images ont montré une réduction généralisée de l’activité (ou “désactivation”) dans le cerveau pendant la répétition silencieuse, principalement dans le réseau neuronal par défaut, le système responsable de l’auto-réflexion et de l’autocontrôle. En d’autres termes, la simple répétition des sons semble vraiment calmer les pensées intérieures.

    Le réseau neuronal par défaut du cerveau est responsable des pensées lorsque nous sommes laissés seuls et que personne ne nous dérange. À ce moment-là, l’esprit est occupé, même si nous ne faisons rien. Le réseau neuronal par défaut fait errer l’esprit, en pensant au passé, en s’interrogeant sur votre avenir et en imaginant ce que les autres pensent de nous, par exemple.

    Ainsi, dans la mesure où la répétition de mantras simples rejette ce réseau, elle peut aider à expliquer l’effet calmant des mantras.

    La syllabe Om est considérée comme la mère de toutes les syllabes de graines ou bija mantras. On croit que ce type de mantra contient la puissance créatrice et l’énergie primordiale, comme une graine contenant un arbre.

    Comme indiqué, les mantras peuvent nous aider à reprendre le contrôle de notre esprit en nous débarrassant de nos pensées d’inquiétude et d’agitation et en diminuant ainsi nos jugements et nos ruminations.

    La répétition des mantras, soit en silence ou à voix haute, vous aide à calmer l’esprit, à équilibrer vos émotions et à unifier votre respiration.

     

    VOTRE MANTRA PERSONNELLE

    Pour vous calmer, pour vous endormir le soir, quand des pensées négatives insidieuses vous empêchent de dormir et/ou vous angoissent

    Répétez, CALMEMENT ET TRANQUILLEMENT, votre prénom et votre nom de famille.

    Pour les femmes mariées ou divorcées, c'est votre nom de jeune fille qu'il convient d'utiliser.

    Ce nom est votre vibration personnelle, qui vibre dans l'espace -dit encore "inconscient collectif", cette vibration est unique et… éternelle. En la faisant agir (en pensée) vous retrouvez paix et sérénité intérieure

    Je fais cela depuis plus de 40 ans que j'ai compris la vibration personnelle et cela marche chaque fois: je m'endors tranquille

    Josyane JOYCE

  • Nous émettons TOUS une faible lueur qui s’éteint au moment de notre mort,

    révèle une étude

    Les systèmes biologiques, y compris les humains, émettent une faible lumière qui s’éteint instantanément après la mort, selon une récente étude. Appelée "émission de photons ultra-faibles", cet étrange phénomène se produit sans aucune excitation externe et se manifeste différemment chez les plantes et les animaux. Ce phénomène pourrait être exploité pour développer des techniques de bio-imagerie non invasives.

    Les émissions de photons ultra-faibles (EPU) ou émissions de biophotons sont des émissions spontanées de très légères lueurs se produisant chez tous les systèmes biologiques, tels que les cultures cellulaires, les bactéries, les plantes, les animaux, les humains, etc.

    Détectées pour la première fois chez les plantes, elles sont si ténues qu’elles sont invisibles à l’œil nu, en étant notamment comprises dans la gamme spectrale entre 200 et 1000 nanomètres. À ne pas confondre avec la bioluminescence, qui, elle, est de forte intensité et bien visible à l’œil nu.

    Cependant, malgré des décennies de recherche, les origines ainsi que la fonction biologique des EPU sont en grande partie méconnues. Des études ont montré que les espèces réactives de l’oxygène (ERO) jouent un rôle essentiel dans la production d’EPU. Les ERO sont produits par les organismes biologiques exposés à des facteurs de stress, tels que les toxines environnementales, les agents pathogènes, etc. La production excessive d’ERO provoque un stress oxydatif nocif pour les cellules et induit, à son tour, un processus d’excitation et de transfert d’électrons conduisant aux EPU.

     

    Si les EPU ont été étudiées chez les systèmes vivants dans des conditions physiologiques et pathologiques, leur impact sur la mortalité n’a jusqu’à présent pas été étudié. D’autre part, bien que l’influence de certains facteurs de stress tels que les variations de température et les blessures ait été explorée, ces interactions ont été rarement imagées.

    En utilisant des techniques d’imagerie de pointe, des chercheurs de l’Université de Calgary, au Canada, ont pour la première fois mis en évidence des différences notables entre les EPU chez les organismes vivants et ceux morts.

    "Nous rapportons ici des expériences qui illustrent la capacité de nouveaux systèmes d’imagerie à détecter des variations d’EPU dans un ensemble de scénarios physiologiquement importants ", indiquent-ils dans leur étude publiée dans Journal of Physical Chemistry Letters. Ces résultats renforcent l’hypothèse selon laquelle le phénomène constitue un indicateur de vitalité clé.

    DES DIFFERENCES NOTABLES ENTRE LES ANIMAUX VIVANTS ET MORTS

    Pour effectuer leurs expériences, l’équipe de la nouvelle étude a conçu des enceintes obscurcissantes éliminant toutes interférences lumineuses extérieures. Ils y ont ensuite placé une caméra EMCCD (à couplage de charge multiplicateur d’électrons) pour enregistrer les EPU des plantes (Heptapleurum arboricola) et une caméra CCD (à couplage de charge) dotée d’un système d’imagerie in vivo pour observer les souris.

    "Nous utilisons des caméras EMCCD et CCD pour capturer des photons uniques de longueur d’onde visible avec un faible bruit et des rendements quantiques supérieurs à 90%", expliquent les chercheurs dans leur document.

    Les EPU des plantes ont été évaluées après qu’elles ont été taillées. Dans un second temps, les chercheurs ont exposé les végétaux à une gamme de produits chimiques, tels que la benzocaïne, un anesthésique local courant.

    "Bien que quelques études aient exploré l’impact du stress et des blessures chez les plantes, les effets de produits chimiques tels que les anesthésiques sur les blessures n’ont pas été étudiés auparavant", indiquent les experts. Quant aux souris, les émissions de biophotons ont été directement comparées entre les animaux vivants et morts.

    Résultat: bien que leurs températures corporelles étaient similaires (maintenues à 37°C), les souris vivantes présentaient des EPU nettement plus importantes que celles euthanasiées. Les émissions de ces dernières étaient même presque nulles, du moins sur la base de la gamme spectrale pouvant être détectée par les dispositifs expérimentaux.

    En revanche, les blessures ainsi que l’augmentation de la température provoquaient des EPU plus importantes chez les plantes. Les parties blessées suite au taillage étaient nettement plus lumineuses que celles intactes et l’intensité de l’EPU augmentait à mesure que le processus de cicatrisation était entamé.

    Les traitements chimiques ont également modifié les caractéristiques des EPU chez les plantes. En particulier, l’application de la benzocaïne sur les blessures a augmenté encore plus les émissions. Ce composé a provoqué l’émission de biophotons la plus élevée parmi ceux testés.

    CES OBSERVATIONS OUVRENT DES PISTES D’EXPLORATION POUR DES APPLICATIONS EN DIAGNOSTIC ET RECHERCHE MEDICALE.

    Selon les chercheurs, le suivi de la réponse EPU aux facteurs de stress pourrait constituer un puissant outil non invasif à cet effet.

    "L’imagerie EPU offre la possibilité d’une imagerie non invasive et sans marquage de la vitalité des animaux et des réponses des plantes au stress", concluent-ils.

    Source: Journal of Physical Chemistry Letters